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Football (Eliminatoires Mondial « Qatar 2022 » Pourquoi la CAF a suspendu les stades Burkinabè, Malien, Sénégalais et Togolais

La Confédération africaine de football (CAF) a suspendu 23 stades africain sur 56, non homologués pour les éliminatoires de la prochaine Coupe du monde «Qatar 2022». Ainsi, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et le Togo recevront leurs adversaires hors de leurs frontières.

Ils ne répondent plus aux normes internationales pour abriter des rencontres de football. 23 stades sur 56 ont été suspendus dont ceux du Mali, du Liberia, de la Centrafrique, de Namibie, du Malawi, du Sénégal, du Burkina, du Burundi, de Gambie, de Eswatini, du Sud Soudan, de Somalie, de Seychelles, de Sao Tomé, du Niger, du Lesotho, du Tchad, d’Erythrée, de Maurice, de Malawi, de Réunion, de Sierra Leone et du Zanzibar.

Stade du 4 août Burkina Faso

Le Stade du 4 août de Ouagadougou, le Stade Modibo Kéita de Bamako, le Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar et le Stade Kégué à Lomé font donc partie des malheureux sanctionnés par le département sécurité et sûreté de la CAF. Conséquence directe, tous les matches des Etalons du Burkina, des Aigles du Mali, des Lions du Sénégal et des Eperviers du Togo, mais aussi de leurs clubs, se joueront ailleurs.

Candidat à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2029, le Burkina Faso, via son ministre des sports, Dominique Nana, annonce la somme de 10 milliards de francs CFA pour la remise en norme du Stade du 4 août qui compte seulement 35.000 places assises. « Nous ferons de notre mieux pour que le stade du 4 août réponde dans un bref délai aux normes internationales… », A-t-il promis. En attendant, le Cameroun ou encore la Guinée-Equatoriale ont été contactés pour sauver la face.

Stade Sénégal

Côté Sénégal, les Lions de la Teranga recevaient après « arrangement » leurs adversaires depuis plus d’un an au Stade Lat Dior de Thiès pour pallier l’indisponibilité du Stade Léopold Sédar Senghor (60.000 places assises). En attendant sa réhabilitation totale, le Sénégal devra choisir entre le Cap-Vert, la Guinée, la Guinée-Bissau ou encore la Mauritanie pour recevoir ses prochains adversaires.

(Photo Stade Modibo Kéita du Mali)

Stade Modibo Kéita du Mali

Le nid des Aigles du Mali n’est pas en reste. En effet, le Stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako (35.000 places assises) doit revoir l’état de sa pelouse, de ses tribunes, de sa cabine de presse et de ses toilettes. Plus aucune rencontre internationale ne s’y jouera jusqu’à sa réhabilitation.

Les nombreuses exigences de la CAF

Stade de Kégué au Togo

Quant au Togo, il n’a guère été aussi épargné par la rigueur de la CAF. Au rang des manquements, le Stade de Kégué (30.000 places assises) ne dispose pas de climatiseurs dans les vestiaires des équipes et des officiels des matches. Pis, l’absence de bureaux dans certaines salles dont celle anti-dopage et des officiels, l’écran de visionnage du stade etc. fait tâche. Que faire pour rendre les Stades Burkinabè, Maliens, Sénégalais et Togolais aux normes ?

La CAF exige un cahier de charges long comme le bras. Entre autres au moins 10.000 sièges numérotés, un accès et des places adaptées aux spectateurs handicapés. Également, une infirmerie pour les joueurs et une autre pour les officiels dotés de matériels de qualité. Les différents terrains devront avoir une pelouse naturelle ou artificielle, équipée d’un système de drainage. Il faudrait avoir deux bancs couverts, avec des sièges pour au moins 14 joueurs à environ 5 mètres de la ligne de touche et 6 mâts permettant de hisser 6 drapeaux. L’éclairage doit aussi être aux normes, horizontal et 1200 lux (unité de mesure d’éclairement) minimum doivent être fournis sur tout le terrain. Cela est important pour la couverture audiovisuelle en haute définition. Ce n’est pas tout puisque ces stades devront avoir une alimentation de secours indépendante capable de fournir un éclairage d’une intensité équivalente instantanément et sans interruption.

Enfin, ces différents stades sanctionnés devront avoir deux vestiaires équipés chacun de 5 douches (avec eau chaude et froide), 5 toilettes individuelles, des sièges et des casiers pour 25 joueurs, une table de massage, un tableau tactile, le tout assorti d’une bonne climatisation, une connexion internet, des places de stationnement pour un minimum de deux autocars et 10 voitures…

Sous la houlette de son nouveau patron, le Sud-africain Patrice Motsepe, la CAF ne compte plus rigoler avec la problématique des infrastructures sportives en Afrique. C’est l’un de ses principaux chantiers…

Dans tous les cas, les pays dont les stades ont été sanctionnés peuvent tranquillement choisir les pays où ils disputeront les éliminatoires africaines de la Coupe du monde 2022. Initialement prévues pour se jouer en juin 2021, ces rencontres ont été reportées par la commission d’urgence de la CAF. «La prise en compte des défis que représente la gestion de la pandémie de Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes, sont à l’origine de ce report», renseigne le communiqué de la CAF. «Les rencontres des éliminatoires se tiendront désormais durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que mars 2022».

Guy-Florentin Yameogo, paru dans le Diasporas-News n°126 – Juin 2021

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