vendredi, avril 26, 2024
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Les troupes kényanes et somaliennes renforcent leurs positions à Kismayo

Les troupes kényanes et somaliennes renforcent leurs positions à Kismayo

Le contingent kényan de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et les troupes gouvernementales somaliennes ont renforcé mercredi leurs positions dans Kismayo, au lendemain de leur entrée dans l’ex-bastion des islamistes shebab, selon des habitants et l’armée kényane.

« Les KDF (Forces de défense kényanes) et la SNA (Armée nationale somalienne) continuent de consolider leur avancée », a affirmé mercredi l’armée kényane.

Quelques magasins, tous fermés depuis le lancement de l’assaut vendredi et le départ la nuit suivante des shebab, maîtres de la grande ville portuaire du sud somalien depuis août 2008, ont commencé à rouvrir, alors que des patrouilles de forces kényanes et somaliennes sillonaient prudemment la ville, craignant d’éventuels explosifs laissés par les shebab ou des tireurs embusqués.

« Il y a eu des tirs la nuit dernière et un couvre-feu a été mis en place jusqu’à l’aube, mais aujourd’hui (mercredi) tout est calme, il n’y a pas de combats et nous espérons que la situation va revenir à la normale », a expliqué à l’AFP un commerçant Abdirasak Hassan, interrogé depuis Mogadiscio.

Une très forte explosion, revendiquée par les shebab, avait secoué la ville mardi, officiellement sans faire de victimes, alors que les forces gouvernementales et de l’UA prenaient le contrôle du port. 

Les troupes kényanes et somaliennes renforcent leurs positions à Kismayo

Sept personnes avaient en revanche été blessées dans la soirée par l’explosion d’une grenade lancée contre un café, selon des habitants.

Plusieurs bombes artisanales avaient également été découvertes et désamorcées par les forces kényanes et somaliennes au fur et à mesure de leur avancée dans les différents quartiers de Kismayo.

Crainte d’affrontements entre milices rivales

Au sein des forces somaliennes figurent de nombreux combattants de la milice Ras Kamboni, alliée des forces kényanes et commandée par l’ancien chef de guerre Ahmed Madobe qui combattit un temps au côté des groupes islamistes.

« Des soldats somaliens, surtout des combattants de Ras Kamboni, patrouillent dans les rues et ont dressé des checkpoints », a raconté à l’AFP un autre habitant Ahmadey Abdulahi.

Les habitants de Kismayo, dirigée d’une poigne de fer par les shebab mais pacifiée ces quatre dernières années, ne cachaient pas leur crainte que le départ des islamistes ne laisse la place à une reprise des affrontements entre clans somalien rivaux qui se sont longtemps disputé la ville, dans l’optique du contrôle du port et des revenus qu’il génère.

Outre les miliciens de Ras Kamboni, essentiellement issus du clan Ogadeni, des combattants de groupes des puissants clans Marehan et Majertan sont également présents, selon des habitants.

 Le port de Kismayo rapportait ces derniers mois l’essentiel des revenus des shebab, qui ont perdu un à un l’ensemble de leurs grands bastions depuis qu’ils ont été chassés de Mogadiscion en août 2011 par la SNA et l’Amisom.

Ce nouveau revers militaire ne marque cependant pas la fin des shebab qui continuent de contrôler de vastes portions de territoires dans le sud et le centre somaliens et se sont convertis depuis un an aux actions de guérilla et aux attentats, notamment dans la capitale somalienne.

Les insurgés islamistes tiennent encore la localité de Jowhar, à environ 500 km au nord-est de Kismayo et une petite ville portuaire, Barawe, située à quelque 230 km au nord de Kismayo. 

AFP 

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