
Devant la crise économique qui sévit ces dernières années dans le monde entier, la frange de la population la plus vulnérable est celle des immigrés. C’est donc elle qui subit le plus la crise. Les immigrés pour le cas de l’Italie ont les salaires les plus bas. Un travailleur immigré gagne en moyenne 987 euros net le mois contre 1.281 euros pour un italien. C’est vrai que le niveau salarial ici évolue selon les régions mais laisse sensiblement le même schéma. Ainsi 37 % des familles immigrées vivent en dessous du seuil de la pauvreté contre 12,1 % des Italiens.
Comment cette disparité a-t-elle été possible entre deux communautés vivant sur le même territoire, payant les mêmes taxes, faisant les mêmes boulots ?
Plusieurs associations pour le respect des droits des immigrés et quelques partis de l’opposition ne cessent de décrier cette injustice depuis plusieurs années.
Comme si ces conditions aussi tristes dans lesquelles vivent les immigrés ne suffisaient pas les lois ségrégationnistes et d’exclusion sont toujours à l’ordre du jour dans ce pays qui laisse croire de l’extérieur être un pays d’accueil par excellence. Les lois anti migratoires sont in-énumérables, parce qu’elles sont votées par rapport à un fait d’actualité liée à un immigré ou à un groupe d’immigrés.
Comment est-il possible qu’une personne née de parents étrangers qui atteint l’âge de 18 ans n’obtienne pas la nationalité. Cette personne devient immigrée. Et qu’est- ce qui arrive à un immigré qui ne reçoit pas son permis de séjour parce qu’il a perdu son travail ? Il devient clandestin et la suite on la connaît. Quand les forces de l’ordre le prennent, il est arrêté et enfermé dans un centre d’identification et d’expulsion ( C I E ) le temps nécessaire pour procéder à son expulsion du pays. Mais dans quel pays faut-il le rapatrier ? Parce que le plus souvent les personnes n’ont plus de documents d’identification donc deviennent apatrides.
Ainsi selon les chiffres de la CARITAS dans le courant de l’année 2011 , ce sont 684.413 permis de séjour qui n’ont pas été renouvelés. Ironie ou tristesse du sort ce sont des personnes qui ont travaillé et payé régulièrement les taxes de l’état.
A cause de la crise économique plusieurs entreprises ayant été fermées ces personnes se retrouvent sans permis de séjour par rapport à la loi BOSSI –FINI qui lie le permis de séjour au travail.
Au regard de la situation un séminaire de formation pour les journalistes a été organisé le 18 février 2012 afin de leur donner les informations nécessaires dans le cadre de la campagne « LAISSER ENTRER DANS LES C.I.E » . Cette initiative a été lancée par LE COMITE 1ER MARS dirigé par CECILE KYENGE qui en est la responsable nationale et conseillère provinciale de Modène. Soutenant l’initiative de la campagne « Laisser entrer dans les CIE » l’honorable ZAMPA SANDRA du parti démocratique lutte pour la révision de la décision du nouveau pouvoir de prolonger le temps de séjour des détenus ( migrants ) à 18 mois. Il faut signaler aussi que l’initiative de cette campagne bénéficie aussi du soutient de Madame NAZZERENA ZORZELLA présidente de l’Association des Journalistes de Bologne ( ASG) qui a participé à tous les travaux du séminaire.
Les C I E sont des lieux par excellence dans lesquels sévissent au quotidien les violations des droits humains les plus abominables . Voici la réaction de la responsable CECILE KYENGE : « Nous dénonçons cette approche répressive vers l’immigration dans l’esprit de la charte mondiale des migrants basée sur la liberté de circulation des personnes, et nous demandons la fermeture immédiate au niveau Européen de tous les centres de détention. C’est pour ces raisons que le 1er mars nous descendons dans la rue pour contribuer à la disparition de la ségrégation et de l’exclusion pour amorcer et promouvoir un monde solidaire et juste ».
Ainsi à l’appel de la responsable nationale pour aller contre toutes ces lois taillées, arbitrairement contre les immigrés que le 1er mars 2012 comme chaque année tous les travailleurs immigrants et Italiens ont observé une journée entière de grève générale . Cette manifestation sans précédent contre le racisme institutionnel et la loi BOSSI FINI a été un signal fort aux nouvelles autorités Italiennes pour créer une société où tous puissent avoir les mêmes droits. Des milliers de personnes ont manifesté aux cotés des migrants montrant que dans une situation de crise tous peuvent lutter pour les mêmes droits. La date du 1er mars&
nbsp; devient donc désormais une référence importante dans ce pays. Il faut signaler que le début de l’année 2012 a été particulièrement marqué par des épisodes qui ont attristé plus d’un immigré, partant de l’assassinat à Florence de SAMB MODOU et de DIOP MOR et trois autres blessés grièvement par la même personne. Les cas de racisme ces dernières années sont légion pour ne citer que ce seul cas de Florence. Il faut noter que pendant le printemps Arabe 3800 mineurs ont été débarqués à LAMPEDUSA dont 835 sont portés disparus. Personne n’a aucune information de ce que ces mineurs sont devenus. L’honorable ZAMPA SANDRA a déjà introduit une action en justice pour que la vérité soit faite sur cette affaire. Une enquête est ouverte à ce sujet pour situer les responsabilités. « Il est donc temps de clarifier et dire que le racisme n’est pas seulement un phénomène culturel mais se base sur les lois et procédures administratives considérant les immigrés comme des bras d’exploitations ou des ennemis à combattre » pour paraphraser les propos de la responsable nationale du comité du 1er mars.
RENE KOUAME (Italie) (Source service communication du 1er mars)
Comment cette disparité a-t-elle été possible entre deux communautés vivant sur le même territoire, payant les mêmes taxes, faisant les mêmes boulots ?
Plusieurs associations pour le respect des droits des immigrés et quelques partis de l’opposition ne cessent de décrier cette injustice depuis plusieurs années.
Comme si ces conditions aussi tristes dans lesquelles vivent les immigrés ne suffisaient pas les lois ségrégationnistes et d’exclusion sont toujours à l’ordre du jour dans ce pays qui laisse croire de l’extérieur être un pays d’accueil par excellence. Les lois anti migratoires sont in-énumérables, parce qu’elles sont votées par rapport à un fait d’actualité liée à un immigré ou à un groupe d’immigrés.
Comment est-il possible qu’une personne née de parents étrangers qui atteint l’âge de 18 ans n’obtienne pas la nationalité. Cette personne devient immigrée. Et qu’est- ce qui arrive à un immigré qui ne reçoit pas son permis de séjour parce qu’il a perdu son travail ? Il devient clandestin et la suite on la connaît. Quand les forces de l’ordre le prennent, il est arrêté et enfermé dans un centre d’identification et d’expulsion ( C I E ) le temps nécessaire pour procéder à son expulsion du pays. Mais dans quel pays faut-il le rapatrier ? Parce que le plus souvent les personnes n’ont plus de documents d’identification donc deviennent apatrides.
Ainsi selon les chiffres de la CARITAS dans le courant de l’année 2011 , ce sont 684.413 permis de séjour qui n’ont pas été renouvelés. Ironie ou tristesse du sort ce sont des personnes qui ont travaillé et payé régulièrement les taxes de l’état.
A cause de la crise économique plusieurs entreprises ayant été fermées ces personnes se retrouvent sans permis de séjour par rapport à la loi BOSSI –FINI qui lie le permis de séjour au travail.
Au regard de la situation un séminaire de formation pour les journalistes a été organisé le 18 février 2012 afin de leur donner les informations nécessaires dans le cadre de la campagne « LAISSER ENTRER DANS LES C.I.E » . Cette initiative a été lancée par LE COMITE 1ER MARS dirigé par CECILE KYENGE qui en est la responsable nationale et conseillère provinciale de Modène. Soutenant l’initiative de la campagne « Laisser entrer dans les CIE » l’honorable ZAMPA SANDRA du parti démocratique lutte pour la révision de la décision du nouveau pouvoir de prolonger le temps de séjour des détenus ( migrants ) à 18 mois. Il faut signaler aussi que l’initiative de cette campagne bénéficie aussi du soutient de Madame NAZZERENA ZORZELLA présidente de l’Association des Journalistes de Bologne ( ASG) qui a participé à tous les travaux du séminaire.
Les C I E sont des lieux par excellence dans lesquels sévissent au quotidien les violations des droits humains les plus abominables . Voici la réaction de la responsable CECILE KYENGE : « Nous dénonçons cette approche répressive vers l’immigration dans l’esprit de la charte mondiale des migrants basée sur la liberté de circulation des personnes, et nous demandons la fermeture immédiate au niveau Européen de tous les centres de détention. C’est pour ces raisons que le 1er mars nous descendons dans la rue pour contribuer à la disparition de la ségrégation et de l’exclusion pour amorcer et promouvoir un monde solidaire et juste ».
Ainsi à l’appel de la responsable nationale pour aller contre toutes ces lois taillées, arbitrairement contre les immigrés que le 1er mars 2012 comme chaque année tous les travailleurs immigrants et Italiens ont observé une journée entière de grève générale . Cette manifestation sans précédent contre le racisme institutionnel et la loi BOSSI FINI a été un signal fort aux nouvelles autorités Italiennes pour créer une société où tous puissent avoir les mêmes droits. Des milliers de personnes ont manifesté aux cotés des migrants montrant que dans une situation de crise tous peuvent lutter pour les mêmes droits. La date du 1er mars&
nbsp; devient donc désormais une référence importante dans ce pays. Il faut signaler que le début de l’année 2012 a été particulièrement marqué par des épisodes qui ont attristé plus d’un immigré, partant de l’assassinat à Florence de SAMB MODOU et de DIOP MOR et trois autres blessés grièvement par la même personne. Les cas de racisme ces dernières années sont légion pour ne citer que ce seul cas de Florence. Il faut noter que pendant le printemps Arabe 3800 mineurs ont été débarqués à LAMPEDUSA dont 835 sont portés disparus. Personne n’a aucune information de ce que ces mineurs sont devenus. L’honorable ZAMPA SANDRA a déjà introduit une action en justice pour que la vérité soit faite sur cette affaire. Une enquête est ouverte à ce sujet pour situer les responsabilités. « Il est donc temps de clarifier et dire que le racisme n’est pas seulement un phénomène culturel mais se base sur les lois et procédures administratives considérant les immigrés comme des bras d’exploitations ou des ennemis à combattre » pour paraphraser les propos de la responsable nationale du comité du 1er mars.
RENE KOUAME (Italie) (Source service communication du 1er mars)