
A son arrivée, M. Dereva a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par le Rwanda qui l’accuse d’avoir fait partie de la milice extrémiste hutu Interahamwe, bien qu’il soit tutsi. L’homme a été transféré dans un centre de détention pour les immigrants illégaux à Laval, en banlieue de Montréal.
« Il a été libéré sous caution mercredi lors d’une audience », a souligné M. Larochelle.

Cette histoire rappelle le cas de Léon Mugesera, ancien homme politique rwandais, renvoyé du Canada fin janvier, puis inculpé début février par la justice rwandaise pour planification du génocide de 1994, incitation à prendre part au génocide et distribution d’armes.
Léon Mugesera, 59 ans, était réclamé par la justice rwandaise depuis 1995 pour un célèbre discours prononcé en novembre 1992 lors d’un meeting de son parti.
Les autorités rwandaises considèrent que ce discours est l’un des éléments déclencheurs du génocide de 1994, au cours duquel des Hutu extrémistes ont tué jusqu’à 800.000 personnes essentiellement tutsi. Dans ce discours, M. Mugesera aurait qualifié les Tutsi de « cafards ».