« Cette décision est un sérieux revers dans la bataille contre l’impunité en Afrique et sabote les efforts de s’opposer aux crimes de guerre commis par certains dirigeants de ce continent », a-t-il ajouté.
« Une telle attitude place l’Afrique du mauvais côté de l’histoire. C’est une trahison de victimes innocentes de tels crimes », a indiqué le président du Botswana.
L’Afrique apporte plus d’Etats membres à la CPI que toute autre région du monde avec 33 des 120 signataires, et toutes les affaires en cours à la CPI sont liées à l’Afrique. De nombreux dirigeants africains estiment que le continent africain est injustement pris pour cible.
« Je note avec regret que lors d’un récent sommet à Malabo, en Guinée équatoriale, en juin 2011, l’Union africaine a formellement décidé de ne pas coopérer avec la CPI à propos de l’inculpation et de mandats d’arrêt contre certains dirigeants », a dit M. Khama.
« Je suis conscient de la perception (en Afrique) que la CPI prend injustement pour cible les pays africains », a-t-il affirmé.
« La réalité est que des abus atroces des droits de l’homme et d’autres crimes graves qui méritent l’attention de la CPI sont et continuent d’être commis en Afrique. Et dans la majorité des situations, ce sont les Africains eux-mêmes qui demandent l’intervention de la CPI », a-t-il dit.
Outre Kadhafi, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président du Soudan Omar el-Béchir. L’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo est actuellement en prison au siège de la CPI à La Haye.
AFP