jeudi, mai 16, 2024
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Béchir au Malawi : la CPI décide d'en "référer" au Conseil de sécurité

Béchir au Malawi : la CPI décide d'en
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi avoir décidé de « référer » au Conseil de sécurité de l’ONU de la non-arrestation par le Malawi du président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour, lorsqu’il s’y était rendu en octobre. « La Chambre décide d’en référer au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’Assemblée des Etats parties » au Statut de Rome, traité fondateur de la Cour, ont indiqué les juges dans une ordonnance rendue lundi.
Ils ont estimé que le Malawi a « échoué à coopérer avec la Cour en n’arrêtant pas et en ne remettant pas Omar el-Béchir à la Cour ».
Omar el-Béchir avait participé à la mi-octobre à un sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) à Lilongwe, la capitale du Malawi.
Or, le Malawi a ratifié le statut de Rome, ce qui l’obligeait à arrêter M. Béchir à son arrivée dans le pays.
« Ce sera au Conseil de sécurité des Nations unies et à l’Assemblée des Etats parties de déterminer quelles mesures ils jugent appropriées », a déclaré à l’AFP Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI.
Le président soudanais, premier chef d’Etat en exercice poursuivi par la CPI, est recherché pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés au Darfour (ouest du Soudan). Il défie régulièrement la Cour en voyageant à l’étranger, même dans des pays signataires du Statut de Rome.
La CPI ne dispose pas de sa propre force de police et dépend donc de la coopération des Etats pour interpeller ses suspects.
Les juges de la Cour avaient délivré le 12 juillet un mandat d’arrêt contre le président du Soudan pour génocide, après avoir lancé le 4 mars 2009 un premier mandat pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le conflit au Darfour, qui a débuté en 2003, a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l’ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.

AFP

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