« A ce stade de la procédure, tout s’est arrêté, disons, pour des raisons administratives », affirme dans une lettre ouverte Me Jean Balan, avocat de plusieurs familles de soldats français victimes de cette attaque.
« Aucun acte de procédure significatif n’a plus été effectué depuis un an et demi », poursuit l’avocat. « Les actes demandés par moi-même qui permettraient d’apporter enfin une touche finale à cette affaire sont toujours en attente. »
Me Balan demande notamment les auditions d’une dizaine de conseillers de Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et du négociant d’armes Robert Montoya, soupçonné d’avoir fait livrer à la Côte d’Ivoire les deux avions qui ont servi au bombardement.
Il souhaite en outre que soient réactivées les demandes de mandats d’arrêt contre les deux pilotes. Elles avaient été formulées en 2006 par la juge Florence Michon, mais le procureur du TAP y avait ensuite opposé un avis défavorable.
Dans sa lettre, Me Balan accuse de nouveau Mme Alliot-Marie, qui avait été entendue en mai 2010, d’avoir, « dès le début de l’affaire », cherché à « saboter l’action de la justice afin d’éviter, à tout prix, que la vérité ne soit connue ».
Une polémique avait éclaté en 2006 quand avait été révélé que huit Biélorusses, parmi lesquels se trouvaient deux pilotes, avaient été arrêtés par les autorités togolaises quelques jours après le bombardement, puis mis à disposition des services français avant d’être libérés.
Mme Alliot-Marie avait affirmé qu’il n’y avait alors « pas de base juridique puisque pas de mandat d’arrêt international » pour les interroger.
« Des éléments du dossier laissent apparaître des pistes plus que troublantes », écrit Me Balan. « Par exemple, que le bombardement était voulu afin de créer une situation propice pour se débarrasser de Laurent Gbagbo. »
Immédiatement après le bombardement de Bouaké, l’armée française avait détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises à Abidjan.
AFP
Il souhaite en outre que soient réactivées les demandes de mandats d’arrêt contre les deux pilotes. Elles avaient été formulées en 2006 par la juge Florence Michon, mais le procureur du TAP y avait ensuite opposé un avis défavorable.
Dans sa lettre, Me Balan accuse de nouveau Mme Alliot-Marie, qui avait été entendue en mai 2010, d’avoir, « dès le début de l’affaire », cherché à « saboter l’action de la justice afin d’éviter, à tout prix, que la vérité ne soit connue ».
Une polémique avait éclaté en 2006 quand avait été révélé que huit Biélorusses, parmi lesquels se trouvaient deux pilotes, avaient été arrêtés par les autorités togolaises quelques jours après le bombardement, puis mis à disposition des services français avant d’être libérés.
Mme Alliot-Marie avait affirmé qu’il n’y avait alors « pas de base juridique puisque pas de mandat d’arrêt international » pour les interroger.
« Des éléments du dossier laissent apparaître des pistes plus que troublantes », écrit Me Balan. « Par exemple, que le bombardement était voulu afin de créer une situation propice pour se débarrasser de Laurent Gbagbo. »
Immédiatement après le bombardement de Bouaké, l’armée française avait détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises à Abidjan.
AFP