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Présidentielle au Cameroun : John Fru Ndi « prend acte » de la victoire de Paul Biya

Présidentielle au Cameroun : John Fru Ndi
Le leader de l’opposition camerounaise John Fru Ndi, arrivé deuxième à la présidentielle du 9 octobre, a affirmé mardi que son parti prenait acte de la réélection du président sortant Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982. « Le SDF (Social Democratic Front, principal parti d’opposition) prend acte de la proclamation par la (Cour suprême) des résultats des élections (…) en faveur de M. Biya », écrit M. Fru Ndi dans une déclaration transmise à l’AFP.
« Nous invitons tous les Camerounais, y compris le candidat proclamé (vainqueur), à s’investir pour que notre pays mette en place des règles équitables pour l’organisation d’élections libres et transparentes afin de lui épargner d’autres mascarades qui contribuent considérablement à jeter le discrédit et la honte sur (le Cameroun) », ajoute-t-il.
Bien avant la proclamation des résultats, M. Fru et six autres candidats avaient déclaré qu’ils les rejetaient par avance, appelant les populations à manifester au cas ou l’élection n’était pas annulée.
« La +déclaration de Yaoundé+ (dans laquelle l’appel avait été lancé), faite en toute légalité et légitimité dans l’intention de faire prévaloir la justice, exigeait de M. Biya l’annulation de l’élection présidentielle. En cas d’autisme et de refus, elle invitait les Camerounais à manifester pacifiquement », précise-t-il.
Cette déclaration a été condamnée par les évêques et les partisans de M. Biya, certains la qualifiant d’appel à « l’insurrection ».

Présidentielle au Cameroun : John Fru Ndi
Le 21 octobre, la Cour suprême a annoncé la réélection de M. Biya pour un nouveau mandat de sept ans, le créditant de 77,98% des voix contre 10,71 à John Fru Ndi. L’opposition a dénoncé une « mascarade électorale ».
Les Etats-Unis ont estimé que la présidentielle avait été entachée « d’irrégularités à tous les niveaux ».
De son côté, la France, ancienne puissance coloniale, après avoir dans un premier temps estimé que le scrutin s’était déroulé « dans des conditions acceptables », a finalement « pris acte » du résultat et dénoncé « de nombreuses défaillances et irrégularités ».
« La France souhaite que des mesures soient prises pour que celles-ci ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012 », a affirmé samedi dernier Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères.

AFP

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