
« Nous invitons tous les Camerounais, y compris le candidat proclamé (vainqueur), à s’investir pour que notre pays mette en place des règles équitables pour l’organisation d’élections libres et transparentes afin de lui épargner d’autres mascarades qui contribuent considérablement à jeter le discrédit et la honte sur (le Cameroun) », ajoute-t-il.
Bien avant la proclamation des résultats, M. Fru et six autres candidats avaient déclaré qu’ils les rejetaient par avance, appelant les populations à manifester au cas ou l’élection n’était pas annulée.
« La +déclaration de Yaoundé+ (dans laquelle l’appel avait été lancé), faite en toute légalité et légitimité dans l’intention de faire prévaloir la justice, exigeait de M. Biya l’annulation de l’élection présidentielle. En cas d’autisme et de refus, elle invitait les Camerounais à manifester pacifiquement », précise-t-il.
Cette déclaration a été condamnée par les évêques et les partisans de M. Biya, certains la qualifiant d’appel à « l’insurrection ».

Les Etats-Unis ont estimé que la présidentielle avait été entachée « d’irrégularités à tous les niveaux ».
De son côté, la France, ancienne puissance coloniale, après avoir dans un premier temps estimé que le scrutin s’était déroulé « dans des conditions acceptables », a finalement « pris acte » du résultat et dénoncé « de nombreuses défaillances et irrégularités ».
« La France souhaite que des mesures soient prises pour que celles-ci ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012 », a affirmé samedi dernier Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des affaires étrangères.
AFP