La France, ancienne puissance coloniale du Cameroun, a critiqué samedi l’élection de Paul Biya, proclamé président vendredi par la Cour suprême, en parlant de « nombreuses défaillances et irrégularités », une première après des années de soutien sans faille au chef de l’Etat au pouvoir depuis 1982. « Lors du scrutin, de nombreuses défaillances et irrégularités ont été constatées. La France souhaite que des mesures soient prises pour que celles-ci ne se reproduisent pas lors des scrutins législatifs et municipaux de 2012 », a averti dans une déclaration un porte-parole du ministère français des affaires étrangères.
Paris, qui « prend acte » du résultat, dit également espérer « que les autorités sauront prendre rapidement les réformes permettant de répondre aux aspirations légitimes du peuple camerounais », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.
Paul Biya a été réélu à 78 ans le 9 octobre avec 77,98% des suffrages devant son opposant historique John Fru Ndi (10,712%), à l’issue d’un scrutin à tour unique, selon les résultats proclamés par la Cour suprême.
Ces critiques à peine voilées de Paris, qui a toujours soutenu Paul Biya, notamment lors des scrutins de 2004 et 1997 contestés par l’opposition, contraste avec la prise de position le 11 octobre du chef de la diplomatie française Alain Juppé selon qui les élections se sont déroulées dans des « conditions acceptables ».
Un jugement confirmé vendredi, jour de l’annonce du résultat, par son collègue en charge de la Coopération, Henri de Raincourt, alors qu’en revanche les Etats-Unis avaient dénoncé la veille des « irrégularités à tous les niveaux ».
L’équipe d’observateurs du Commonwealth avait pour sa part jugé le scrutin exempt de « coercition » mais fait état d’un « bon nombre de plaintes » sur l’organisation.
Paris, qui « prend acte » du résultat, dit également espérer « que les autorités sauront prendre rapidement les réformes permettant de répondre aux aspirations légitimes du peuple camerounais », a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay.
Paul Biya a été réélu à 78 ans le 9 octobre avec 77,98% des suffrages devant son opposant historique John Fru Ndi (10,712%), à l’issue d’un scrutin à tour unique, selon les résultats proclamés par la Cour suprême.
Ces critiques à peine voilées de Paris, qui a toujours soutenu Paul Biya, notamment lors des scrutins de 2004 et 1997 contestés par l’opposition, contraste avec la prise de position le 11 octobre du chef de la diplomatie française Alain Juppé selon qui les élections se sont déroulées dans des « conditions acceptables ».
Un jugement confirmé vendredi, jour de l’annonce du résultat, par son collègue en charge de la Coopération, Henri de Raincourt, alors qu’en revanche les Etats-Unis avaient dénoncé la veille des « irrégularités à tous les niveaux ».
L’équipe d’observateurs du Commonwealth avait pour sa part jugé le scrutin exempt de « coercition » mais fait état d’un « bon nombre de plaintes » sur l’organisation.
L’opposition accuse le pouvoir d’avoir verrouillé le système électoral en faveur du président et conteste le résultat du scrutin.
Dès lundi dernier, M. Fru Ndi et six autres leaders avaient appelé les Camerounais à manifester au cas où l?élection n?était pas annulée. Aucun des 18 recours en annulation totale ou partielle de la présidentielle n?a été pris en compte par la Cour suprême.
Samedi, le calme régnait toutefois à Yaoundé. Les forces de sécurité qui y avaient été déployées en grand nombre la veille en prévision d’éventuelles contestations des résultats, avaient disparu, a constaté un journaliste de l?AFP.
Samedi, l’opposant Garga Haman Adji, arrivé 3e avec 3,211%, a affirmé à l’AFP que « le pouvoir doit être conscient que s?il y a tant de réclamations, tant de requêtes, il doit savoir où se situe la vérité. Et à partir de ce moment, le pouvoir doit savoir négocier »
« Le pouvoir politique doit être ouvert aux sollicitations de l?opposition », a-t-il ajouté. « Les êtres humains négocient après la guerre et des milliers de morts au lieu de le faire avant. Il faut éviter ce genre d?ineptie au Cameroun », a-t-il poursuivi.
« Qui veut d?un Cameroun misérable, d?un Cameroun à feu et à sang? », s?est-il interrogé.
Quatrième du scrutin du 9 octobre avec 1,733%, Adamou Ndam Njoya a pour sa part dénoncé des fraudes et mis en cause la communauté internationale et ses financements: « les concours divers et les financements apportés à Elecam (la commission électorale) par la communauté internationale ont (…) contribué à appuyer les mécanismes anti-démocratiques ».
Dès lundi dernier, M. Fru Ndi et six autres leaders avaient appelé les Camerounais à manifester au cas où l?élection n?était pas annulée. Aucun des 18 recours en annulation totale ou partielle de la présidentielle n?a été pris en compte par la Cour suprême.
Samedi, le calme régnait toutefois à Yaoundé. Les forces de sécurité qui y avaient été déployées en grand nombre la veille en prévision d’éventuelles contestations des résultats, avaient disparu, a constaté un journaliste de l?AFP.
Samedi, l’opposant Garga Haman Adji, arrivé 3e avec 3,211%, a affirmé à l’AFP que « le pouvoir doit être conscient que s?il y a tant de réclamations, tant de requêtes, il doit savoir où se situe la vérité. Et à partir de ce moment, le pouvoir doit savoir négocier »
« Le pouvoir politique doit être ouvert aux sollicitations de l?opposition », a-t-il ajouté. « Les êtres humains négocient après la guerre et des milliers de morts au lieu de le faire avant. Il faut éviter ce genre d?ineptie au Cameroun », a-t-il poursuivi.
« Qui veut d?un Cameroun misérable, d?un Cameroun à feu et à sang? », s?est-il interrogé.
Quatrième du scrutin du 9 octobre avec 1,733%, Adamou Ndam Njoya a pour sa part dénoncé des fraudes et mis en cause la communauté internationale et ses financements: « les concours divers et les financements apportés à Elecam (la commission électorale) par la communauté internationale ont (…) contribué à appuyer les mécanismes anti-démocratiques ».
Diasporas-News—-AFP