L’Américain Troy Davis, devenu un symbole du combat contre la peine de mort, cessera de vivre mercredi soir, la justice ayant rejeté son dernier recours malgré une intense mobilisation internationale. Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d’un policier blanc, Troy Davis, 42 ans, doit se voir administrer une injection mortelle à 1 heure, heure de Paris, au pénitencier de Jackson, en Géorgie (sud-est). La veuve et les enfants de la victime doivent assister à l’exécution.
Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, Davis jouit de l’appui de personnalités comme l’ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l’actrice Susan Sarandon, et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.
Mardi soir, le condamné a adressé un ultime message à ses défenseurs : "Le combat pour la justice ne s’arrête pas avec moi", a-t-il écrit dans ce message diffusé par Amnesty International USA. "Je n’arrêterai de me battre qu’à mon dernier souffle." Mardi, le comité des grâces a rejeté l’ultime recours déposé par les avocats du condamné. D’éventuels recours auprès de juridictions locales ou de la Cour suprême n’ont plus, selon des experts, que d’infimes chances d’aboutir.
Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, Davis jouit de l’appui de personnalités comme l’ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l’actrice Susan Sarandon, et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.
Mardi soir, le condamné a adressé un ultime message à ses défenseurs : "Le combat pour la justice ne s’arrête pas avec moi", a-t-il écrit dans ce message diffusé par Amnesty International USA. "Je n’arrêterai de me battre qu’à mon dernier souffle." Mardi, le comité des grâces a rejeté l’ultime recours déposé par les avocats du condamné. D’éventuels recours auprès de juridictions locales ou de la Cour suprême n’ont plus, selon des experts, que d’infimes chances d’aboutir.
"Une tache sur la justice américaine" (Robert Badinter)
Le directeur du Centre d’informations sur la peine de mort (DPIC), Richard Dieter, juge très peu probable que l’exécution puisse être empêchée, à moins d’un nouvel élément de procédure de dernière minute. En 20 années passées dans le couloir de la mort, Troy Davis a déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires.
Le rejet de sa demande de grâce a déclenché une avalanche de critiques, à la mesure du soutien international dont il bénéficie. La puissante organisation américaine de défense des droits civils ACLU a appelé à une grève générale des personnels pénitentiaires en Géorgie afin d’empêcher l’exécution. En France, l’ancien ministre de la Justice Robert Badinter, père de l’abolition de la peine de mort il y a 30 ans, a évoqué "une tache sur la justice des États-Unis".
Lors du procès, neuf témoins du meurtre commis en 1989 ont désigné Troy Davis comme l’auteur du coup de feu, mais l’arme du crime n’a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n’a été relevée. Depuis, sept témoins se sont rétractés mais cela n’a pas suffi à convaincre la justice de revoir son verdict.
Le directeur du Centre d’informations sur la peine de mort (DPIC), Richard Dieter, juge très peu probable que l’exécution puisse être empêchée, à moins d’un nouvel élément de procédure de dernière minute. En 20 années passées dans le couloir de la mort, Troy Davis a déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires.
Le rejet de sa demande de grâce a déclenché une avalanche de critiques, à la mesure du soutien international dont il bénéficie. La puissante organisation américaine de défense des droits civils ACLU a appelé à une grève générale des personnels pénitentiaires en Géorgie afin d’empêcher l’exécution. En France, l’ancien ministre de la Justice Robert Badinter, père de l’abolition de la peine de mort il y a 30 ans, a évoqué "une tache sur la justice des États-Unis".
Lors du procès, neuf témoins du meurtre commis en 1989 ont désigné Troy Davis comme l’auteur du coup de feu, mais l’arme du crime n’a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n’a été relevée. Depuis, sept témoins se sont rétractés mais cela n’a pas suffi à convaincre la justice de revoir son verdict.
Diasporas-News —AFP