La radio-télévision britannique a recueilli plusieurs témoignages de personnes faisant état de viols et de violences physiques dans un lieu connu sous le nom de Zengeni, près de Marange, l’un des plus riches gisements du monde.
Dans cette région, selon le récit de la BBC, la police et l’armée enrôlent de force des civils pour les forcer à chercher des diamants.
Ceux qui se rebellent ou réclament une part des bénéfices sont emmenés dans les camps de torture.
Les témoins interrogés par la BBC décrivent un camp de prisonniers ceint de barbelés, surnommé "Diamond Base", à quelques centaines de mètres de la mine principale de Mbada. Un autre camp existerait également dans la même région, près de Muchena.
Les récits sont terrifiants.
Tous les ex-prisonniers interrogés ont requis l’anonymat, mais l’un des hommes a raconté avoir reçu jusqu’à 40 coups de fouet le matin et autant le soir. Ce témoin, selon la BBC, a pratiquement perdu l’usage d’un bras et marche avec difficulté, séquelles des passages à tabac subis dans le camp.
Plusieurs ex-prisonniers ont raconté avoir été détenus plusieurs jours dans ce camp, puis remplacés par d’autres. Des femmes y seraient également détenues, et relâchées après avoir été violées.
"Ils m’ont frappé sous la plante des pieds avec des branches, et ils m’ont frappé les chevilles avec des pierres", dit un homme. "Ils menottent les prisonniers, et lâchent des chiens sur eux."
Un homme, une première fois interné dans le camp de Muchena en 2008, y a de nouveau été jeté en 2010: "Rien n’avait vraiment changé entre 2008 et 2010… beaucoup de gens étaient frappés, ou mordus par les chiens".
Un tortionnaire, qui affirme avoir travaillé dans le camp en 2008, confirme que les chiens étaient dressés à mordre les prisonniers. Selon lui, une femme a été mordue à la poitrine. "Je ne pense pas qu’elle ait survécu", dit-il.
"Si quelqu’un meurt ici, les soldats n’en parlent pas, ils ne veulent pas qu’on sache", affirme sous couvert de l’anonymat un officier de l’armée zimbabwéenne.
Le gouvernement du Zimbabwe n’a pas répondu aux questions de la BBC, et aucun porte-parole n’avait pu être joint par l’AFP lundi après-midi.
Les mines de Marange avaient été envahies par l’armée zimbabwéenne en 2008. Les soldats avaient alors violemment expulsé les milliers de prospecteurs qui occupaient les lieux, avant de forcer des civils à faire le travail.
Quelque 200 personnes y avaient été tuées, et le processus de Kimberley, le régulateur mondial, avait interdit le négoce des diamants de cette région.
Les autorités zimbabwéennes ont à plusieurs reprises affirmé que la situation était redevenue normale, et l’Union européenne est favorable à une reprise des exportations de diamants de la région.
Confrontée à l’enquête de la BBC, l’UE a réaffirmé lundi n’avoir aucune preuve de l’existence de ces "camps de torture".
"Nous avons vu des informations d’organisations non gouvernementales sur des supposés camps de torture, il y a même quelques années de cela, mais nous n’avons jamais reçu de preuves solides de l’existence réelle des camps", a affirmé le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
"Si ces allégations étaient avérées, ce serait un sujet extrêmement préoccupant et nous aimerions en avoir les preuves", a précisé Michael Mann.
Selon lui, l’UE reste partisane d’une reprise des ventes: "Nous suggérons d’autoriser les exportations de la région de Marange qui soient conformes au processus de Kimberley", a souligné le porte-parole.
Dans cette région, selon le récit de la BBC, la police et l’armée enrôlent de force des civils pour les forcer à chercher des diamants.
Ceux qui se rebellent ou réclament une part des bénéfices sont emmenés dans les camps de torture.
Les témoins interrogés par la BBC décrivent un camp de prisonniers ceint de barbelés, surnommé "Diamond Base", à quelques centaines de mètres de la mine principale de Mbada. Un autre camp existerait également dans la même région, près de Muchena.
Les récits sont terrifiants.
Tous les ex-prisonniers interrogés ont requis l’anonymat, mais l’un des hommes a raconté avoir reçu jusqu’à 40 coups de fouet le matin et autant le soir. Ce témoin, selon la BBC, a pratiquement perdu l’usage d’un bras et marche avec difficulté, séquelles des passages à tabac subis dans le camp.
Plusieurs ex-prisonniers ont raconté avoir été détenus plusieurs jours dans ce camp, puis remplacés par d’autres. Des femmes y seraient également détenues, et relâchées après avoir été violées.
"Ils m’ont frappé sous la plante des pieds avec des branches, et ils m’ont frappé les chevilles avec des pierres", dit un homme. "Ils menottent les prisonniers, et lâchent des chiens sur eux."
Un homme, une première fois interné dans le camp de Muchena en 2008, y a de nouveau été jeté en 2010: "Rien n’avait vraiment changé entre 2008 et 2010… beaucoup de gens étaient frappés, ou mordus par les chiens".
Un tortionnaire, qui affirme avoir travaillé dans le camp en 2008, confirme que les chiens étaient dressés à mordre les prisonniers. Selon lui, une femme a été mordue à la poitrine. "Je ne pense pas qu’elle ait survécu", dit-il.
"Si quelqu’un meurt ici, les soldats n’en parlent pas, ils ne veulent pas qu’on sache", affirme sous couvert de l’anonymat un officier de l’armée zimbabwéenne.
Le gouvernement du Zimbabwe n’a pas répondu aux questions de la BBC, et aucun porte-parole n’avait pu être joint par l’AFP lundi après-midi.
Les mines de Marange avaient été envahies par l’armée zimbabwéenne en 2008. Les soldats avaient alors violemment expulsé les milliers de prospecteurs qui occupaient les lieux, avant de forcer des civils à faire le travail.
Quelque 200 personnes y avaient été tuées, et le processus de Kimberley, le régulateur mondial, avait interdit le négoce des diamants de cette région.
Les autorités zimbabwéennes ont à plusieurs reprises affirmé que la situation était redevenue normale, et l’Union européenne est favorable à une reprise des exportations de diamants de la région.
Confrontée à l’enquête de la BBC, l’UE a réaffirmé lundi n’avoir aucune preuve de l’existence de ces "camps de torture".
"Nous avons vu des informations d’organisations non gouvernementales sur des supposés camps de torture, il y a même quelques années de cela, mais nous n’avons jamais reçu de preuves solides de l’existence réelle des camps", a affirmé le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
"Si ces allégations étaient avérées, ce serait un sujet extrêmement préoccupant et nous aimerions en avoir les preuves", a précisé Michael Mann.
Selon lui, l’UE reste partisane d’une reprise des ventes: "Nous suggérons d’autoriser les exportations de la région de Marange qui soient conformes au processus de Kimberley", a souligné le porte-parole.
Diasporas- News — AFP