samedi, avril 20, 2024
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Le chômage grimpe toujours aux Etats-Unis, et Trump veut faire repartir l’économie

Plus de 22 millions de personnes se sont inscrites au chômage aux Etats-Unis en quatre semaines selon les chiffres publiés jeudi, quelques heures avant que Donald Trump ne dévoile son plan pour faire redémarrer la première économie du monde mise en sommeil pour enrayer la pandémie.

Les nouvelles demandes d’allocations chômage sont restées à un niveau historiquement élevé la semaine passée, bien qu’en léger recul, avec 5,2 millions de personnes qui ont rempli un dossier pour la première fois, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

Depuis un mois désormais que les mesures de confinement ont été étendues et renforcées dans le pays, plus de 22 millions de personnes ont dû aller pointer au chômage après avoir perdu leur emploi ou subi une baisse drastique de leur activité.

Le record historique a même été atteint fin mars, avec plus de 6,8 millions de nouvelles demandes en une semaine.

La première économie du monde, florissante en début d’année, a souffert dès le mois de mars, et les brusques chutes d’activité ont touché l’ensemble des secteurs, souvent tombés à des niveaux pires que ceux qu’ils avaient connus au beau milieu de la Grande récession de 2009.

La consommation, moteur de la croissance américaine, a même calé, avec des ventes au détail en baisse de 8,7%.

Quant à la construction immobilière, autre secteur important pour l’économie du pays, elle a freiné de 22,3% le mois dernier, et 1,2 million de maisons et immeubles ont commencé à être construits, contre 1,5 million en février, selon les chiffres du département du Commerce publiés jeudi.

Les entreprises du secteur peuvent néanmoins, depuis le 28 mars, continuer à travailler malgré le confinement, puisque cette activité fait désormais partie de celles considérées comme essentielles.

Les fermetures d’usines ont également fait souffrir l’économie.

L’activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est), par exemple, est tombée en mars à son niveau le plus bas en près de 40 ans, selon l’indice de l’antenne locale de la Réserve fédérale (Fed) publié jeudi.

– Etat par Etat –

Si le pic du nombre de licenciements semble désormais atteint, « les demandes de chômage devraient rester extraordinairement élevées dans les semaines à venir alors que l’économie s’enfonce dans une récession », ont commenté les analystes d’Oxford Economics dans une note.

Mais Donald Trump, qui brigue un second mandat à la Maison Blanche et avait fait de la bonne santé de l’économie l’un de ses principaux arguments de campagne, entend bien faire redémarrer sans tarder les entreprises du pays.

Estimant que les Etats-Unis avaient probablement « passé le pic » des nouveaux cas recensés de coronavirus, il doit présenter jeudi sa feuille de route pour la « réouverture de l’économie », et donner des directives pour chacun des 50 Etats du pays.

« Nous allons rouvrir des Etats, certains Etats beaucoup plus tôt que d’autres. Certains Etats pourraient en fait ouvrir avant l’échéance du 1er mai », a assuré le président américain mercredi.

Pour continuer à payer leurs employés malgré une activité en forte baisse, voire désormais inexistante, les petites et moyennes entreprises du pays peuvent, depuis deux semaines, emprunter de l’argent, dans le cadre du gigantesque plan de soutien américain à l’économie.

« En moins de 14 jours, (l’administration en charge des petite entreprises) a traité plus de 14 ans de prêts », selon un communiqué du Trésor publié mercredi soir, qui ne donne pas de chiffre.

Une rallonge aux 350 milliards de dollars initiaux –désormais épuisés– est en cours de négociation entre l’administration Trump et le Congrès, et la Réserve fédérale américaine a annoncé jeudi qu’elle était désormais prête pour apporter des liquidités aux banques, afin de renforcer leur capacité à prêter aux PME.

Les Etats-Unis recensaient jeudi matin 30.990 morts du coronavirus et plus de 639.000 cas, selon l’université Johns Hopkins, dont le comptage fait référence.

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