jeudi, avril 25, 2024
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RACISME EN Italie, UN MORT DE TROP.

RACISME EN Italie, UN MORT DE TROP.
C’est  sur cette interrogation que DIAW PAP porte-parole de la communauté sénégalaise a pris la parole pour exprimer la consternation la plus profonde à la clôture d’une immense marche jamais vue en Italie suite à  l’horrible assassinat de DIOP  MOR et MODOU SAMB le 13 décembre 2011 à FLORENCE dans la région de la TOSCANE.
 Cette date restera à jamais gravée dans l’esprit de toute la communauté sénégalaise et de toute la    diaspora Africaine en Italie.
 
     En effet GIANLUCA CASSERI, écrivain connu en Italie comme militant de l’extrême droite tire plusieurs  fois sans être inquiété à bout portant sur cinq Sénégalais dont les plus malheureux se nommaient respectivement DIOP MOR, 54 ans originaire de THIES, près de DAKAR marié, père de plus d’un enfant et MODOU SAMB, 40 ans marié et père d’un enfant, morts sur le coup. Quant aux trois autres  MOUSTAPHA DIENG 34 ans, SOUGOU MOR 32 ans et MBENGHE CHEIK 42 ans grièvement blessés sont encore en soins intensifs à l’hôpital de FLORENCE.  

       

RACISME EN Italie, UN MORT DE TROP.
En tirant sur les Sénégalais qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes le militant de l’extrême droite a accompli un acte qui était prémédité. Avant son triste et abominable forfait le nommé a entretenu soigneusement sur le site de leur mouvement ce projet que personne n’a pu bloquer malgré la performance des services de renseignements et de sécurité de l’état.
   Leur conversation sur le blog traduisait ces termes « Race de merde qui salit l’Italie, il faut bien que quelqu’un les anéantisse ». Lui-même aura joint l’objectif escompté au lendemain de leur conversation.
 
    La  grande marche qui a réuni toute la diaspora africaine et toutes les associations italiennes des droits de l’homme et syndicats professionnels de tous les secteurs d’activités s’est déroulée dans un esprit de civisme absolu et sans heurt.
  Au nombre de plusieurs milliers de participants il fallait noter la présence de PIERRE LUIGUI BERSANI président du parti démocratique italien (PD) et de plusieurs responsables politiques, La présence d’une forte délégation du gouvernement sénégalais, de son ambassadeur à ROME CHEIK SABIDOU FALL et de plusieurs responsables consulaires et diplomatiques en Italie. L’opposition sénégalaise était aussi fortement représentée  par une délégation que conduisait Madame AISSATA TALL venue du Sénégal pour l’occasion.

RACISME EN Italie, UN MORT DE TROP.
Au titre des interventions, le président de la région de la TOSCANE Monsieur ENRICO ROSSI dans son allocution a lancé un appel à la diaspora africaine « Chers amis je vous demande de ne pas vous laisser intimider par personne et n’ayez pas peur. Vous êtes chez vous, et c’est votre droit d’être ici. Nous avons besoin de  vous pour construire notre pays avec vous et avec plus de démocratie. L’acte qui vient d’être posé est une folie. Dans notre région nous n’avons pas cette culture et cette folie n’a pas droit de cité ici. Nous vous informons que pour l’heure nous partageons la douleur avec vous. Nous allons rendre compte au Président de la République de la situation pour donner sans conditions la nationalité immédiate à tous les trois blessés qui sont encore à l’hôpital ».
 Quant à la représentante de la diaspora africaine le docteur CECILE KASETU KYENGUE, elle a exhorté la diaspora africaine et surtout la communauté sénégalaise de rester forte et de pardonner. Elle a exprimé aussi la solidarité de toute la diaspora. En conclusion elle a attiré l’attention des autorités présentes que chaque immigré constitue un soutien très important non seulement pour sa propre famille d’origine  mais  aussi pour le développement de l’Afrique. Il faut donc respecter la dignité et le droit de l’immigré et assurer davantage sa sécurité.
  Le porte-parole de la communauté sénégalaise PAP DIAW dans sa conclusion a fait cette remarque «  Si après ce qui s’est passé pendant la deuxième guerre mondiale l’Europe agit encore ainsi ce qui veut dire que nous n’avons rien appris ; parce que ce geste, n’est pas un acte de criminalité mais plus tôt un racisme fasciste et nous demandons au gouvernement d’agir pour protéger notre communauté. Faisons en sorte que la mort de nos frères  ne reste pas vaine. Cela doit être un signal fort pour l’avenir de nos générations futures ». 
 
      Un compte rendu de RENE KOUAME (Italie)
 
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