Une information judiciaire a été ouverte à Paris à la suite d’une plainte pour génocide et crime contre l’humanité contre Hyacinthe Nsengiyumva Rafiki, un ancien ministre du gouvernement intérimaire rwandais de 1994, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une organisation traquant les auteurs présumés du génocide, l’accuse d’avoir participé à plusieurs réunions de préparation du génocide et d’avoir, à partir d’avril 1994, joué un rôle actif dans l’extermination de Tutsis dans sa région d’origine, à Gisenyi, dans le nord-ouest du Rwanda.
M. Nsengiyumva, qui réside en France depuis 2009, conteste ces accusations.
L’information judiciaire a été ouverte le 9 février, à la suite de la plainte avec constitution de partie civile que le CPCR avait annoncée début janvier, a-t-on précisé.
M. Nsengiyumva fait par ailleurs toujours l’objet d’une demande d’extradition des autorités rwandaises qui risque cependant de ne pas aboutir: la cour d’appel de Paris a en effet égaré en novembre la procédure judiciaire relative à ce dossier.
La chambre de l’instruction a indiqué mercredi qu’elle rendrait le 29 février son arrêt au sujet de cette demande.
Contacté par l’AFP, l’avocat de M. Nsengiyumva, Me Vincent Courcelle-Labrousse, a estimé que son client était la cible de « poursuites à caractère politique dirigées par Kigali et dont le parquet de Paris se fait l’auxiliaire ».
« La plainte a été déposée au moment où la demande d’extradition commençait à cafouiller », a-t-il dit.
Membre du gouvernement intérimaire au pouvoir au moment du génocide qui a fait 800.000 morts en 1994, M. Nsengiyumva fut ensuite un des fondateurs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), la rébellion hutu rwandaise basée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il fut ensuite exclu des FDLR.
« J’ai été impliqué dans toutes les initiatives pour trouver une solution politique au problème des Rwandais au Congo », a-t-il déclaré mercredi aux journalistes en marge de l’audience à la cour d’appel, expliquant qu’il souhaitait rentrer dans son pays « comme un homme libre pour faire partie de l’espace politique rwandais ».
M. Nsengiyumva est un des deux seuls ministres du gouvernement intérimaire à ne pas avoir été poursuivi par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a noté son avocat.
Un argument que juge « fallacieux » par Alain Gauthier, le président du CPCR, qui estime que le tribunal d’Arusha n’est « pas infaillible ».
« L’ouverture d’une instruction prouve que nous avons eu raison de déposer plainte. On sait quand même dans quoi il a trempé », a déclaré jeudi M. Gauthier à l’AFP.
Visé par un mandat d’arrêt émis par la justice rwandaise en 2008, M. Nsengiyumva avait été arrêté le 9 août à Créteil, près de Paris, puis placé en détention à la maison d’arrêt de la Santé à Paris, avant d’en être libéré fin septembre. Il est toujours sous contrôle judiciaire.
M. Nsengiyumva, qui réside en France depuis 2009, conteste ces accusations.
L’information judiciaire a été ouverte le 9 février, à la suite de la plainte avec constitution de partie civile que le CPCR avait annoncée début janvier, a-t-on précisé.
M. Nsengiyumva fait par ailleurs toujours l’objet d’une demande d’extradition des autorités rwandaises qui risque cependant de ne pas aboutir: la cour d’appel de Paris a en effet égaré en novembre la procédure judiciaire relative à ce dossier.
La chambre de l’instruction a indiqué mercredi qu’elle rendrait le 29 février son arrêt au sujet de cette demande.
Contacté par l’AFP, l’avocat de M. Nsengiyumva, Me Vincent Courcelle-Labrousse, a estimé que son client était la cible de « poursuites à caractère politique dirigées par Kigali et dont le parquet de Paris se fait l’auxiliaire ».
« La plainte a été déposée au moment où la demande d’extradition commençait à cafouiller », a-t-il dit.
Membre du gouvernement intérimaire au pouvoir au moment du génocide qui a fait 800.000 morts en 1994, M. Nsengiyumva fut ensuite un des fondateurs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), la rébellion hutu rwandaise basée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Il fut ensuite exclu des FDLR.
« J’ai été impliqué dans toutes les initiatives pour trouver une solution politique au problème des Rwandais au Congo », a-t-il déclaré mercredi aux journalistes en marge de l’audience à la cour d’appel, expliquant qu’il souhaitait rentrer dans son pays « comme un homme libre pour faire partie de l’espace politique rwandais ».
M. Nsengiyumva est un des deux seuls ministres du gouvernement intérimaire à ne pas avoir été poursuivi par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a noté son avocat.
Un argument que juge « fallacieux » par Alain Gauthier, le président du CPCR, qui estime que le tribunal d’Arusha n’est « pas infaillible ».
« L’ouverture d’une instruction prouve que nous avons eu raison de déposer plainte. On sait quand même dans quoi il a trempé », a déclaré jeudi M. Gauthier à l’AFP.
Visé par un mandat d’arrêt émis par la justice rwandaise en 2008, M. Nsengiyumva avait été arrêté le 9 août à Créteil, près de Paris, puis placé en détention à la maison d’arrêt de la Santé à Paris, avant d’en être libéré fin septembre. Il est toujours sous contrôle judiciaire.
AFP