Le Kenya attend avec fébrilité le choix de la Cour pénale internationale, prévu d’ici lundi, de poursuivre ou non les responsables présumés des violences post-électorales de 2007-2008. Cette décision sera cruciale pour le déroulement et l’issue du prochain scrutin prévu d’ici 2013.
1.133 personnes ont été tuées et plus de 300.000 déplacées, selon l’acte d’accusation de la CPI, dans les semaines ayant suivi la réélection contestée en décembre 2007 du président Mwai Kibaki face à son adversaire Raila Odinga, devenu depuis Premier ministre d’un gouvernement de coalition.
Les six personnalités publiques suspectées par la CPI d’avoir organisé ces violences sont réparties dans deux dossiers correspondant globalement aux deux camps impliqués: les alliés de Kibaki et de son Parti de l’Unité Nationale (PNU) et les partisans d’Odinga et de son Mouvement démocratique orange (ODM).
La CPI a trois possibilités, notent plusieurs analystes. Certains craignent que l’un ou l’autre des scénarios puisse déclencher de nouvelles violences.
La Cour peut décider de confirmer partiellement ou totalement les accusations contre les six suspects ou de les confirmer contre seulement certains d’entre eux. Les juges peuvent aussi demander à l’accusation des éléments supplémentaires. Ils peuvent enfin choisir d’abandonner toutes les charges pesant contre les six Kényans.
Pour Neela Ghoshal de l’organisation Human Rights Watch, tout repose sur l’interprétation de la décision de la CPI, quelle qu’elle soit, par les leaders politiques.
« Le plus gros risque est que les charges soient confirmées dans un dossier mais pas dans l’autre, contre des suspects de seulement un groupe politique ou ethnique », estime-t-elle. Un tel scénario pourrait conduire une des communautés à estimer qu’elle est injustement ciblée.
« Si aucune charge n’est confirmée, les gens pourraient considérer qu’on peut agir impunément au Kenya (…). Si tous les dossiers sont confirmés, il pourrait y avoir le sentiment que tout est de la faute de Raila Odinga et ses partisans pourraient être visés », ajoute-t-elle.
Les partisans de deux candidats à la présidence suspectés par la CPI, l’ancien ministre William Ruto et l’actuel vice Premier ministre Uhuru Kenyatta, ont déjà accusé M. Odinga d’utiliser l’enquête de la Cour pour se débarasser de ses principaux adversaires politiques.
Mais selon la loi kényane, Kenyatta et Ruto peuvent continuer leur campagne tant qu’ils n’ont pas été condamnés et qu’ils n’ont pas épuisé toutes les possibilités d’appel. Les deux candidats ont d’ailleurs fait savoir qu’ils maintiendraient leur candidature même si les charges à leur encontre étaient confirmées.
Le souvent véhément William Ruto a appelé au calme jeudi devant la presse, estimant que la justice « devait suivre son cours comme une rivière » et que « tout le monde attendait de la justice qu’elle soit raisonable et équitable ».
Dans un premier dossier de la CPI sont inclus outre William Ruto, 45 ans, l’ancien ministre Henry Kosgey, 64 ans, et le présentateur de radio Joshua Arap Sang, 36 ans.
Le second dossier concerne Uhuru Kenyatta, 50 ans, le ras droit du président Mwai Kibaki, Francis Muthaura, 65 ans, et Mohammed Hussein Ali, 55 ans, chef de la police à l’époque des faits.
« Les gens commencent à penser que les charges vont être confirmées mais pas forcément dans leur ensemble contre tous les suspects », a déclaré à l’AFP Mwalimu Mati, avocat et fondateur du groupe anti-corruption Mars Group.
« Les principales accusations devraient être confirmées », a-t-il ajouté, soulignant que « les accusations les moins solides sont celles contre Henry Kosgey et Ali », l’ex-chef de la police.
1.133 personnes ont été tuées et plus de 300.000 déplacées, selon l’acte d’accusation de la CPI, dans les semaines ayant suivi la réélection contestée en décembre 2007 du président Mwai Kibaki face à son adversaire Raila Odinga, devenu depuis Premier ministre d’un gouvernement de coalition.
Les six personnalités publiques suspectées par la CPI d’avoir organisé ces violences sont réparties dans deux dossiers correspondant globalement aux deux camps impliqués: les alliés de Kibaki et de son Parti de l’Unité Nationale (PNU) et les partisans d’Odinga et de son Mouvement démocratique orange (ODM).
La CPI a trois possibilités, notent plusieurs analystes. Certains craignent que l’un ou l’autre des scénarios puisse déclencher de nouvelles violences.
La Cour peut décider de confirmer partiellement ou totalement les accusations contre les six suspects ou de les confirmer contre seulement certains d’entre eux. Les juges peuvent aussi demander à l’accusation des éléments supplémentaires. Ils peuvent enfin choisir d’abandonner toutes les charges pesant contre les six Kényans.
Pour Neela Ghoshal de l’organisation Human Rights Watch, tout repose sur l’interprétation de la décision de la CPI, quelle qu’elle soit, par les leaders politiques.
« Le plus gros risque est que les charges soient confirmées dans un dossier mais pas dans l’autre, contre des suspects de seulement un groupe politique ou ethnique », estime-t-elle. Un tel scénario pourrait conduire une des communautés à estimer qu’elle est injustement ciblée.
« Si aucune charge n’est confirmée, les gens pourraient considérer qu’on peut agir impunément au Kenya (…). Si tous les dossiers sont confirmés, il pourrait y avoir le sentiment que tout est de la faute de Raila Odinga et ses partisans pourraient être visés », ajoute-t-elle.
Les partisans de deux candidats à la présidence suspectés par la CPI, l’ancien ministre William Ruto et l’actuel vice Premier ministre Uhuru Kenyatta, ont déjà accusé M. Odinga d’utiliser l’enquête de la Cour pour se débarasser de ses principaux adversaires politiques.
Mais selon la loi kényane, Kenyatta et Ruto peuvent continuer leur campagne tant qu’ils n’ont pas été condamnés et qu’ils n’ont pas épuisé toutes les possibilités d’appel. Les deux candidats ont d’ailleurs fait savoir qu’ils maintiendraient leur candidature même si les charges à leur encontre étaient confirmées.
Le souvent véhément William Ruto a appelé au calme jeudi devant la presse, estimant que la justice « devait suivre son cours comme une rivière » et que « tout le monde attendait de la justice qu’elle soit raisonable et équitable ».
Dans un premier dossier de la CPI sont inclus outre William Ruto, 45 ans, l’ancien ministre Henry Kosgey, 64 ans, et le présentateur de radio Joshua Arap Sang, 36 ans.
Le second dossier concerne Uhuru Kenyatta, 50 ans, le ras droit du président Mwai Kibaki, Francis Muthaura, 65 ans, et Mohammed Hussein Ali, 55 ans, chef de la police à l’époque des faits.
« Les gens commencent à penser que les charges vont être confirmées mais pas forcément dans leur ensemble contre tous les suspects », a déclaré à l’AFP Mwalimu Mati, avocat et fondateur du groupe anti-corruption Mars Group.
« Les principales accusations devraient être confirmées », a-t-il ajouté, soulignant que « les accusations les moins solides sont celles contre Henry Kosgey et Ali », l’ex-chef de la police.
AFP