
Un deuxième cortège rassemblant des milliers de personnes, syndicats de sociétés publiques et privées, journalistes du quotidien Eleftherotypia au bord de la faillite ou d’autres médias, professeurs ou des ouvriers de l’usine de la société privée Hellenic Halyvourgia, en grève depuis plus de trois mois, ont marché jusqu’à la place Syntagma devant le parlement.
« On ne va pas les laisser tuer notre vie », « Interdiction des licenciements, effacement de la dette », « Nous résistons aux conditions de travail moyen-âgeuses », « Solidarité aux grévistes, nous sommes tous des grévistes », pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants.
« Les choses deviennent dramatiques, la dignité des Grecs est blessée », se lamente Vassilis, 30 ans, employé d’un super-marché, qui a vu son salaire se réduire de 35% sur les deux dernières années.
Son ami Christos, 30 ans, qui manifeste à côté de lui, avoue qu’il a récemment été licencié car il a refusé « de renégocier son contrat de travail réduisant son salaire de 20% chez un concessionnaire automobile Saab ».
Les fonctionnaires du petit musée byzantin à Athènes tenaient de grandes croix noires en bois, sur lesquelles était inscrit « Taxes », « licenciements », « Voleurs ».
Mardi, les syndicats des entreprises, des banques et des transports en commun à Athènes ont observé une grève de 24 heures, tandis que les journalistes, dans un secteur fortement frappé par la crise, menaient une grève de 48 heures.
En dépit d’une personne blessée sur la place Syntagma, les manifestations se sont déroulées largement dans le calme, après les dizaines de grèves et de mobilisations, souvent violentes, qui ont eu lieu depuis le début de la crise de la dette en 2010, et l’adoption des mesures d’austérité qui ont entraîné la récession et le chômage dans le pays.
AFP