
« Selon leurs journaux, c’est l’un de mes péchés. Que j’ai dit qu’ils (les gays) étaient pire que les porcs et les chiens parce que les porcs savent qu’il y a des mâles et des femelles. C’est même dans la Bible: vous créez grâce au système du mariage », a argumenté le président zimbabwéen, un catholique pratiquant.
« Voilà comment nous sommes nés, c’est pourquoi nous rejetons catégoriquement cela et vous disons d’aller en enfer », a-t-il lancé au Premier ministre de l’ancien colonisateur de son pays.
« Je vais même pas l’appeler un chien parce que mon propre chien va se plaindre », a-t-il ajouté.

La question a refait surface alors que le Zimbabwe doit se doter d’une nouvelle Constitution, des opposants au président ayant suggéré de suivre l’exemple du voisin sud-africain en garantissant les droits des homosexuels dans la Loi fondamentale.
« Nous n’accepterons pas cela », a assuré M. Mugabe.
« S’il vous plaît, jeunes hommes et jeunes femmes, vous n’avez pas la liberté pour les hommes d’épouser des hommes et pour les femmes d’épouser des femmes. Vous avez la liberté pour les hommes d’épouser des femmes. C’est la liberté de Dieu. C’est ce qui nous a créés, vous et moi », a lancé le vieux président, dont la croisade contre l’homosexualité est devenue une marque de fabrique.
Sa dernière diatribe survenait samedi alors que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a à nouveau appelé les pays africains à respecter les droits des homosexuels, lors d’une visite en Zambie, pays voisin du Zimbabwe.
AFP