
Les Egyptiens résidant à l’étranger pourront quant à eux commencer de voter du 11 au 17 mai.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis le départ de M. Moubarak le 11 février 2011, s’est engagé à remettre le pouvoir à un exécutif civil une fois un nouveau président élu.
La fonction de chef de l’Etat est actuellement assurée de fait par le chef du CSFA, le maréchal Hussein Tantaoui.
L’armée, dont l’action avait été largement saluée après le départ de M. Moubarak mais dont la gestion de la transition est aujourd’hui très contestée, avait promis que cette présidentielle se tiendrait avant la fin juin et serait une étape décisive du processus de démocratisation du pays.
Le dépôt des candidatures sera ouvert officiellement le 10 mars prochain, mais d’ores et déjà plusieurs personnalités ont annoncé leur volonté de se présenter, et certaines ont déjà commencé de faire campagne.

Egalement en lice, un ancien haut dirigeant des Frères musulmans, Abdelmoneim Aboul Fotouh, en rupture avec ce mouvement mais populaire parmi les jeunes de la confrérie islamiste.
Mohamed ElBaradei, ancien chef de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix 2005, figure du camp libéral et laïque, a renoncé à se présenter en estimant que les conditions démocratiques n’étaient pas réunies.

Les Frères musulmans, plus puissante organisation de cette mouvance, ont affirmé qu’ils ne voulaient pas présenter un candidat sous leur bannière, mais ont indiqué qu’ils soutiendraient une personne ayant une « orientation islamique ».
L’Egypte avait connu en 2005 sa première élection présidentielle multipartite, remportée avec 89% de suffrages par M. Moubarak dans un climat marqué par des accusations de fraude et une abstention massive.
L’étendue des pouvoirs du futur président n’est pas encore connue faute d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle en vigueur sous M. Moubarak, suspendue après sa chute.
Le Parlement doit se réunir le 3 mars pour constituer une commission qui sera chargée de rédiger une nouvelle loi fondamentale, mais il n’est pas certain que le texte soit prêt pour l’élection présidentielle.
AFP