
Un adolescent de 15 ans, interrogé pour ce rapport a indiqué à HRW être l’un des deux seuls survivants parmi la centaine de ses camarades de classe. « Tous les autres ont été tués », a-t-il dit.
Selon ce rapport, « les familles qui tentent d’empêcher le recrutement ou l’enlèvement de leurs enfants par les shebab, ou les enfants qui tentent de s’échapper, subissent de graves conséquences, allant jusqu’à la mort ».
HRW souligne parallèlement que « les horribles sévices des shebab n’excusent pas l’utilisation d’enfants comme soldats par le gouvernement de transition somalien » (TFG) et par ses milices alliées.
« Les enfants de Somalie ne sont nulle part en sécurité », explique la vice-directrice d’HRW pour les droits des enfants, Zama Coursen-Neff, citée dans ce rapport, qui rappelle que le gouvernement détient également des enfants soupçonnés d’être des militants shebab.
« Le TFG devrait se conformer à ses engagements de cesser de recruter et d’utiliser des enfants comme soldats, et devrait punir ceux qui le font », estime Zama Coursen-Neff.
Elle demande aux gouvernements soutenant le fragile TFG – qui doit sa survie à la communauté internationale et l’Union africaine (UA) – de « clairement faire savoir que ces abus ne seront pas tolérés ».
Les shebab, intégrés à Al-Qaïda, contrôlent la majeure partie du centre et du sud de la Somalie, mais ont dû récemment abandonner leurs positions dans Mogadiscio, sous la pression des forces de l’UA et celles du TFG, et font face aux troupes kényanes dans le sud et éthiopiennes dans l’ouest.
AFP