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Changement climatique : La société civile à la rescousse des politiques

Changement climatique : La société civile à la rescousse des politiques
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Durban n’a pas dérogé à la règle. La conférence sur le climat a une fois encore accouché d’une souris après celle de Copenhague en 2009. Les 192 pays présents n’ont pu trouver un accord pour limiter les émissions mondiales de gaz à effet de serre afin d’éviter que la hausse des températures ne dépasse les 2°C. C’est le seuil de tolérance au-delà duquel le monde serait exposé à des bouleversements catastrophiques.
Malgré le danger qui guette notre planète, les pays les plus puissants du monde, grands pollueurs comme les États-Unis, la Chine et l’Inde, refusent de respecter l’accord originel. Or, les conséquences du réchauffement climatique sont bien réelles : érosions côtières, tsunami en Asie, tremblements de terre, fonte alarmante de la banquise arctique (…)
Comment alors les amener à épouser la position commune adoptée par le plus grand nombre d’Etats qui ont ratifié Kyoto et qui sont disposés à accepter toutes les mesures coercitives ?
C’est à cette difficile tâche que va s’attaquer le Forum international de la société civile de Malabo qui va réfléchir sur « Le changement climatique et le nouvel ordre mondial politique, économique et social ».
Cette rencontre qui se déroulera du 22 au 28 mars 2012, placée sous le Haut patronage du président Equato-Guinéen Téodoro Obiang MBasogo, est une initiative de la Confédération des présidents des Unions nationales d’Ong africaines présidée par l’ivoirien Lucien Tapé Mambo, par ailleurs président de l’Ong Action et Développement des pays d’ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique). Cet important conglomérat de la société civile regroupe à ce jour près de 27 000 Organisations non-gouvernementales.
Selon le principal organisateur de cette rencontre, M. Lucien Tapé Mambo « Cet évènement exprimera l’urgence d’inviter les Etats à mettre en œuvre le protocole de Kyoto. La société civile africaine se mobilise pour la première fois autour de deux missions : dresser un bilan et formuler des propositions aux Etats pour l’application et le suivi du protocole de Kyoto. »
Pendant une semaine, les experts en provenance du monde entier vont plancher sur la question de l’environnement et tous les sujets inhérents surtout ceux qui fâchent, à l’origine des fiascos des grands sommets des dirigeants du monde.  D’ores et déjà, le Comité scientifique piloté par M. Gabriel Lohoury Guigui est à pied d’œuvre pour boucler le programme du déroulement des travaux en commission.
Outre la grande campagne médiatique déployée  autour de l’événement, pour donner du crédit à ce premier Forum qui se tiendra en terre africaine, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens humains. Ils ont par exemple associé des grands noms comme Al Gore (ex vice-président des Etats-Unis), Mikhaïl Gorbatchev (ancien président de l’Urss), Nicolas Hulot (Fondation pour la Nature et l’Homme) et bien d’autres qui seront les invités spéciaux à Malabo.
Au demeurant, le but de la manœuvre, aux dires du président de l’Ong Action et Développement des pays d’ACP est d’«amener la société civile à conscientiser les acteurs politiques des pays, faire la pression pour réduire le dioxyde de carbone et les effets de serre par exemple, interpeller surtout les pays industrialisés, les plus grands pollueurs, à mettre en place une politique de lutte contre la pollution.»  
Un défi majeur pour lequel la Confédération compte sur la bonne foi et l’implication directe des pays africains afin d’amener notamment ces dirigeants des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu à plier l’échine devant l’offensive des Ong.   
A trois mois de cet événement majeur, les organisateurs ont pris leur bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole sur la protection de notre environnement à travers plusieurs capitales du monde afin de sensibiliser et mobiliser le plus d’Ong  possible au Forum de Malabo. Après Abidjan, M. Lucien Tapé Mambo et son équipe étaient à Paris le 21 décembre 2010 où ils ont présenté leur projet aux journalistes au cours d’une conférence de presse animée au Cape (Centre d’accueil de la presse étrangère) logé dans l’enceinte du Grand Palais.
 
Clément Yao 
 
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