dimanche, octobre 13, 2024
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Carnaval: le nord-est du Brésil et son folklore ont envahi le sambodrome de Rio

Carnaval: le nord-est du Brésil et son folklore ont envahi le sambodrome de Rio
La culture du nord-est du Brésil avec ses racines indiennes et africaines a envahi le sambodrome de Rio dans la nuit de dimanche à lundi, dans un fantastique spectacle plein de couleurs et d’énergie. Plus de 72.000 spectateurs ont dansé et chanté toute la nuit dans les tribunes d’un sambodrome rénové, avec de meilleurs éclairage et acoustique, pour l’apothéose du carnaval: les défilés des grandes écoles de samba qui se disputent le titre de « championne du carnaval ».
« C’est merveilleux, le sambodrome s’est beaucoup modernisé! », a déclaré à l’AFP le gros roi Momo, qui représente tous les excès du carnaval, et à qui le maire de Rio a remis vendredi la clé symbolique de la ville pour son règne de cinq jours de folie.
Il chantait à tue-tête la samba de l’école Portela en agitant son sceptre doré.

Carnaval: le nord-est du Brésil et son folklore ont envahi le sambodrome de Rio
« J’adore cette fête populaire et entraînante. C’est le meilleur spectacle du monde! », a dit en riant Edson Focht, un carioca de 45 ans qui vient au sambodrome « depuis l’âge de 7 ans ».
Des treize écoles de samba dans lesquelles défilent plus de 40.000 personnes les nuits de dimanche et de lundi, six ont pour thème la région nord-est du pays.
Portela a exalté le syncrétisme religieux de Bahia, ses légendes et traditions et Imperatriz Leopoldinense a rendu hommage au célèbre écrivain Jorge Amado qui aurait eu 100 ans cette année et dont les romans ont été traduits en 49 langues.
« Le chapeau est très lourd et le costume tient très chaud mais pour la samba et le défilé, on résiste à tout! », a dit Lugoma Seabra, un routier de 41 ans, après avoir parcouru en 80 minutes les 720 mètres du sambodrome, une piste à ciel ouvert bordée de gradins et de loges pour VIP, avec l’école Imperatriz.

Carnaval: le nord-est du Brésil et son folklore ont envahi le sambodrome de Rio
Renascer, l’école qui a donné le coup d’envoi aux défilés a rendu hommage à l’artiste plastique Romero Britto, né à Recife (Etat de Pernambouc, nord-est) et qui vit actuellement à Miami.
Britto, icône de la culture pop, a défilé en haut d’un char allégorique.
« Le défilé a été somptueux (…) je vais pleurer toute la nuit » d’émotion, a-t-il dit.
Beija-Flor, championne du carnaval de 2011 a axé son défilé sur la ville de Sao Luis do Maranhao, une ville du nord-est fondée par des Français au 17ème siècle, et a exalté le mélange des races indienne, noire et blanche.
 La chanteuse Alcione qui est née à Sao Luis a défilé sur un char.
Vila Isabel la dernière école à passer sur le sambodrome a montré les liens entre l’Angola et le Brésil et l’influence de la musique angolaise dans la samba.
« Défiler est une émotion incroyable. On sent que tout le monde vous regarde », a dit à l’AFP Leni Bessa, la cinquantaine, qui a défilé avec Vila Isabel déguisée en oiseau avec une grande jupe à plumes blanches.
Dans la nuit de lundi à mardi, deux autres écoles évoqueront le nord-est: Salgueiro avec un thème consacré à la littérature populaire de « cordel », typique de la région, et Unidos da Tijuca qui rendra hommage au musicien du Pernambouc Luiz Gonzaga, le « roi du Baiao », un rythme de la région.
« Le carnaval, c’est synonyme d’énergie. Je danse depuis six heures du matin parce qu’avant j’ai défilé dans le carnaval de rue », a déclaré la carioca Flavia Suppia, 38 ans, lundi à l’aube.
Quelque cinq millions de personnes participent au carnaval pendant les cinq jours dont 850.000 touristes.
De 3.000 à 5.000 danseurs défilent dans chaque école, un spectacle qui coûte entre deux à cinq millions de dollars, financés souvent par la mafia des jeux clandestins.

AFP

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