
Samedi, le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdess a affirmé qu’un drone israélien, intervenant en « coordination avec l’armée égyptienne », avait frappé ses combattants dans le Sinaï, faisant quatre morts.
Le porte-parole de l’armée égyptienne avait pourtant affirmé dès vendredi soir qu’il n’y avait « pas la moindre trace de vérité en ce qui concerne des frappes israéliennes à l’intérieur du territoire égyptien ».
Selon le journal Haaretz, il ne s’agit pas de savoir si l’attaque était israélienne ou égyptienne, mais si le gouvernement du Caire a été prévenu.
« Sans réponse du gouvernement, il est difficile de savoir – en partant du principe qu’il s’agit d’une attaque israélienne – si (Israël) avait ou non informé les Egyptiens », écrit le quotidien.
Pour Yoav Limor, du quotidien Israel Hayom et réputé proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, « d’expérience, il est difficile de croire qu’une attaque de cette sorte puisse être menée en coordination avec les Egyptiens ».
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a pour sa part affirmé « respecter totalement la souveraineté égyptienne » et « apprécier les efforts des militaires égyptiens pour lutter contre le terrorisme dans le Sinaï. »
Le Sinaï, majoritairement peuplé de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central, est devenue une base arrière de groupes islamistes radicaux pour mener des attaques contre Israël.
afp