
« Je vous laisse, il paraît que ça va être au tour de ma maison d’être visitée cette nuit », explique-t-il.
A Kiwanja -à 70 km au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu- la même scène se répète depuis plusieurs semaines. A la nuit tombée, les rues se vident et les habitants s’enferment chez eux.
Leur terreur, disent-ils: les pillages « systématiques » qui durent depuis « un mois ou un mois et demi » et dont ils accusent les rebelles du Mouvement du M23 actifs dans la zone.
Kinshasa et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), qui a une base sur place, ont eux aussi dénoncé ces vols et désigné les mêmes coupables.
La rébellion dément. « Le gouvernement veut faire croire que l’on enrôle de force et que l’on pille. C’est faux, regardez par vous-même », déclare un cadre du M23, arrêté sur le bord de la route à l’entrée de la localité.
De fait, à Kiwanja, les journées se déroulent presque normalement. La présence militaire est discrète et la majorité des boutiques sont ouvertes, même si tous les commerçants affirment que l’activité économique est ralentie.
