L’Egypte devait être vendredi le théâtre de manifestations rivales entre partisans et opposants de Mohamed Morsi, tandis que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi l’armée égyptienne à libérer le président islamiste destitué et d’autres dirigeants des Frères musulmans.
Ban Ki-moon souhaite que M. Morsi et ses alliés « soient libérés ou que leurs dossiers soient examinés de façon transparente sans plus attendre », a indiqué un porte-parole de M. Ban.
Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans, est détenu avec certains de ses collaborateurs dans un lieu tenu secret depuis sa destitution par un coup militaire le 3 juillet.
M. Ban a en outre appelé « toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue » dans les manifestations de vendredi, rappelant qu’il soutenait « le droit de tous les Egyptiens à manifester de façon pacifique ».
L’armée égyptienne alternait jeudi mises en garde et propos rassurants face aux partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, à la veille de ces manifestations qui provoquent de vives inquiétudes dans le monde.
Ban Ki-moon souhaite que M. Morsi et ses alliés « soient libérés ou que leurs dossiers soient examinés de façon transparente sans plus attendre », a indiqué un porte-parole de M. Ban.
Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans, est détenu avec certains de ses collaborateurs dans un lieu tenu secret depuis sa destitution par un coup militaire le 3 juillet.
M. Ban a en outre appelé « toutes les parties à faire preuve d’un maximum de retenue » dans les manifestations de vendredi, rappelant qu’il soutenait « le droit de tous les Egyptiens à manifester de façon pacifique ».
L’armée égyptienne alternait jeudi mises en garde et propos rassurants face aux partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, à la veille de ces manifestations qui provoquent de vives inquiétudes dans le monde.
Les deux camps, qui s’accusent mutuellement d’entraîner le pays vers la guerre civile, semblaient vouloir se dégager par avance de toute responsabilité au cas où les rassemblements de vendredi dégénéreraient.
L’appel du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi à manifester vendredi pour lui donner « mandat » d’en « finir avec le terrorisme et la violence » ne « constituait pas une menace envers un groupe politique en particulier », a assuré un porte-parole militaire, en allusion aux Frères musulmans.
Mais un communiqué publié sur une page Facebook proche des militaires diffusait dans le même temps un message plus pressant, voire menaçant.
« Le commandant des forces armées a donné un délai de 48 heures pour un retour dans les rangs de la nation » –une demande de fait aux Frères musulmans de s’associer au processus de « réconcilation » prôné par le nouveau pouvoir– selon ce texte repris par l’agence officielle Mena.
« +Feuille de route+ irréversible »
Après les rassemblements de vendredi, « les forces armées changeront de stratégie face à violence et au terrorisme », selon le texte, relativisé par une source militaire affirmant que « cet ultimatum de 48 heures est en fait une invitation politique » ne comportant pas de menace d’intervention.
L’appel du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi à manifester vendredi pour lui donner « mandat » d’en « finir avec le terrorisme et la violence » ne « constituait pas une menace envers un groupe politique en particulier », a assuré un porte-parole militaire, en allusion aux Frères musulmans.
Mais un communiqué publié sur une page Facebook proche des militaires diffusait dans le même temps un message plus pressant, voire menaçant.
« Le commandant des forces armées a donné un délai de 48 heures pour un retour dans les rangs de la nation » –une demande de fait aux Frères musulmans de s’associer au processus de « réconcilation » prôné par le nouveau pouvoir– selon ce texte repris par l’agence officielle Mena.
« +Feuille de route+ irréversible »
Après les rassemblements de vendredi, « les forces armées changeront de stratégie face à violence et au terrorisme », selon le texte, relativisé par une source militaire affirmant que « cet ultimatum de 48 heures est en fait une invitation politique » ne comportant pas de menace d’intervention.
Les Frères musulmans, formation de M. Morsi, ont vu dans le discours du général Sissi un « appel à la guerre civile ». Leur guide suprême, Mohamed Badie, a toutefois réaffirmé que les manifestations vendredi « contre le coup d’Etat sanglant » qui a renversé le président le 3 juillet devaient être « pacifiques ».
L’ancien Premier ministre de M. Morsi, Hicham Qandil a présenté des mesures de compromis pour « cesser l’effusion de sang » et esquisser une solution politique, proposant la libération des personnes arrêtées et la levée de l’isolement du président déchu.
Les États-Unis se sont déclarés « inquiets » mercredi après l’appel du général Sissi, redoutant qu’il n’attise les violences politiques.
Plus de 200 morts en un mois
Amnesty International met en doute dans un communiqué les déclarations lénififiantes de l’armée, soulignant que « l’appel du général Sissi fait redouter que les forces de sécurité ne soient en train de se préparer à utiliser la force pour mettre fin aux sit-in et aux manifestations des partisans de M. Morsi ».
L’organisation appelle « les forces de sécurité à faire davantage pour protéger les manifestants des agressions et éviter le recours excessif à la force contre les rassemblements pacifiques ».
La police a annoncé le déploiement de nombreux renforts pour assurer la sécurité des cortèges rivaux.
L’ancien Premier ministre de M. Morsi, Hicham Qandil a présenté des mesures de compromis pour « cesser l’effusion de sang » et esquisser une solution politique, proposant la libération des personnes arrêtées et la levée de l’isolement du président déchu.
Les États-Unis se sont déclarés « inquiets » mercredi après l’appel du général Sissi, redoutant qu’il n’attise les violences politiques.
Plus de 200 morts en un mois
Amnesty International met en doute dans un communiqué les déclarations lénififiantes de l’armée, soulignant que « l’appel du général Sissi fait redouter que les forces de sécurité ne soient en train de se préparer à utiliser la force pour mettre fin aux sit-in et aux manifestations des partisans de M. Morsi ».
L’organisation appelle « les forces de sécurité à faire davantage pour protéger les manifestants des agressions et éviter le recours excessif à la force contre les rassemblements pacifiques ».
La police a annoncé le déploiement de nombreux renforts pour assurer la sécurité des cortèges rivaux.
Des ONG égyptiennes ont aussi exprimé leur « inquiétude » face à la demande du chef de l’armée, considérant que le « mandat » qu’il réclame « violerait fondamentalement les principes d’un Etat fondé sur le droit ».
Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l’Etat par intérim Adly Mansour, et où siège le général Sissi, a maintenu un langage ferme, annonçant qu’il ne « permettrait à personne de terroriser les citoyens, porter les armes contre l’Etat et la société ou propager le terrorisme, par les paroles ou les actes ».
Par ailleurs, deux militaires égyptiens ont été tués par des hommes armés dans la péninsule du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza.
Les violences ont fait en un mois plus de 200 morts, dont une quarantaine dans des attaques dans le Sinaï, selon un décompte de l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité.
Les médias gouvernementaux et privés, largement favorables à la destitution de M. Morsi, ont salué la harangue du chef de l’armée.
A l’inverse, au Qatar, l’Association des oulémas présidée par l’influent prédicateur d’origine égyptienne Youssef al-Qaradaoui, qui soutient le président déchu, a émis une fatwa appelant les Égyptiens à « ne répondre à aucun appel conduisant à la guerre civile ».
Le groupe Tamarrod (« rébellion » en arabe), initiateur de la mobilisation contre M. Morsi, a relayé la position officielle, invitant à manifester vendredi « pour réclamer officiellement le jugement de Mohamed Morsi et soutenir les forces armées égyptiennes dans leur guerre à venir contre le terrorisme ».
La télévision d’Etat a annoncé par ailleurs l’interruption des feuilletons du ramadan jusqu’à samedi afin de se consacrer à la couverture de l’actualité.
afp
Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l’Etat par intérim Adly Mansour, et où siège le général Sissi, a maintenu un langage ferme, annonçant qu’il ne « permettrait à personne de terroriser les citoyens, porter les armes contre l’Etat et la société ou propager le terrorisme, par les paroles ou les actes ».
Par ailleurs, deux militaires égyptiens ont été tués par des hommes armés dans la péninsule du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza.
Les violences ont fait en un mois plus de 200 morts, dont une quarantaine dans des attaques dans le Sinaï, selon un décompte de l’AFP à partir de sources médicales et de sécurité.
Les médias gouvernementaux et privés, largement favorables à la destitution de M. Morsi, ont salué la harangue du chef de l’armée.
A l’inverse, au Qatar, l’Association des oulémas présidée par l’influent prédicateur d’origine égyptienne Youssef al-Qaradaoui, qui soutient le président déchu, a émis une fatwa appelant les Égyptiens à « ne répondre à aucun appel conduisant à la guerre civile ».
Le groupe Tamarrod (« rébellion » en arabe), initiateur de la mobilisation contre M. Morsi, a relayé la position officielle, invitant à manifester vendredi « pour réclamer officiellement le jugement de Mohamed Morsi et soutenir les forces armées égyptiennes dans leur guerre à venir contre le terrorisme ».
La télévision d’Etat a annoncé par ailleurs l’interruption des feuilletons du ramadan jusqu’à samedi afin de se consacrer à la couverture de l’actualité.
afp