Un ministre nigérian chargé de négocier avec Boko Haram a affirmé mercredi avoir engagé des pourparlers de cessez-le-feu avec les insurgés islamistes.
Des doutes persistent toutefois sur la possibilité d’aboutir à un accord, des pourparlers de paix ayant déjà été évoqués à plusieurs reprises par le passé mais les négociations, si elles ont vraiment eu lieu, n’ont jamais abouti.
Kabiru Tanimu Turaki, ministre des affaires spéciales et membre d’un panel désigné par le président Goodluck Jonathan pour explorer l’idée d’une amnistie avec le groupe extrémiste, a déclaré à la presse négocier avec des membres crédibles de Boko Haram qui ont reçu le feu vert de leur chef Abubakar Shekau.
« Nous avons parlé aux bonnes personnes », a-t-il déclaré à la suite d’un conseil des ministres à Abuja.
M. Turaki avait déclaré lundi dans une interview au service en haoussa de Radio France Internationale (RFI) que Boko Haram avait « accepté de déposer les armes ».
Il a dit mercredi que les deux parties étaient « encore en train de travailler sur le cadre » d’un cessez-le-feu.
Le général Chris Olukolade, porte-parole des armées, n’était pas disponible pour commenter ces propos, mais dans un article publié mercredi par le quotidien nigérian This Day, il a déclaré que l’armée « n’était pas au courant d’un cessez-le-feu ».
M. Turaki dit négocier avec « le second de Boko Haram ».
« Il négocie avec nous dans la plus grande transparence et avec l’autorisation de l’imam Abubakar Shekau (…), nous avons vérifié », a-t-il assuré.
L’homme, qui s’appellerait Mohammed Marwan, a déclaré sur RFI que Boko Haram « demande pardon à la société pour les personnes tuées ».
Mais dans ses messages vidéo, Shekau n’a jamais demandé pardon et a toujours insisté sur le fait que les meurtres perpétrés par Boko Haram étaient justifiés.
Abubakar Siddique Mohammed, professeur à l’université Ahmadu Bello, dans le nord du pays, et spécialiste de Boko Haram, a émis des doutes quand à ce cessez-le-feu.
« Je ne sais pas avec qui ils discutent (…) Ils doivent prouver que celui à qui ils s’adressent représente bien Shekau », dit-il.
Cette nouvelle annonce de négociations de paix intervient en début de ramadan, dans le pays le plus peuplé d’Afrique divisé entre un Nord à majorité musulmane et un sud principalement chrétien.
Elle fait suite à un massacre, samedi, dans un lycée du Nord-Est où 42 personnes, des élèves pour la plupart, ont été tuées par des membres présumés de Boko Haram.
Les attentats de Boko Haram et la répression menée par les forces de sécurité ont fait au moins 3.600 morts depuis le début de l’insurrection en 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.
L’armée nigériane mène depuis la mi-mai une vaste offensive contre Boko Haram dans trois Etats du nord-est où l’état d’urgence a été décrété.
afp
Des doutes persistent toutefois sur la possibilité d’aboutir à un accord, des pourparlers de paix ayant déjà été évoqués à plusieurs reprises par le passé mais les négociations, si elles ont vraiment eu lieu, n’ont jamais abouti.
Kabiru Tanimu Turaki, ministre des affaires spéciales et membre d’un panel désigné par le président Goodluck Jonathan pour explorer l’idée d’une amnistie avec le groupe extrémiste, a déclaré à la presse négocier avec des membres crédibles de Boko Haram qui ont reçu le feu vert de leur chef Abubakar Shekau.
« Nous avons parlé aux bonnes personnes », a-t-il déclaré à la suite d’un conseil des ministres à Abuja.
M. Turaki avait déclaré lundi dans une interview au service en haoussa de Radio France Internationale (RFI) que Boko Haram avait « accepté de déposer les armes ».
Il a dit mercredi que les deux parties étaient « encore en train de travailler sur le cadre » d’un cessez-le-feu.
Le général Chris Olukolade, porte-parole des armées, n’était pas disponible pour commenter ces propos, mais dans un article publié mercredi par le quotidien nigérian This Day, il a déclaré que l’armée « n’était pas au courant d’un cessez-le-feu ».
M. Turaki dit négocier avec « le second de Boko Haram ».
« Il négocie avec nous dans la plus grande transparence et avec l’autorisation de l’imam Abubakar Shekau (…), nous avons vérifié », a-t-il assuré.
L’homme, qui s’appellerait Mohammed Marwan, a déclaré sur RFI que Boko Haram « demande pardon à la société pour les personnes tuées ».
Mais dans ses messages vidéo, Shekau n’a jamais demandé pardon et a toujours insisté sur le fait que les meurtres perpétrés par Boko Haram étaient justifiés.
Abubakar Siddique Mohammed, professeur à l’université Ahmadu Bello, dans le nord du pays, et spécialiste de Boko Haram, a émis des doutes quand à ce cessez-le-feu.
« Je ne sais pas avec qui ils discutent (…) Ils doivent prouver que celui à qui ils s’adressent représente bien Shekau », dit-il.
Cette nouvelle annonce de négociations de paix intervient en début de ramadan, dans le pays le plus peuplé d’Afrique divisé entre un Nord à majorité musulmane et un sud principalement chrétien.
Elle fait suite à un massacre, samedi, dans un lycée du Nord-Est où 42 personnes, des élèves pour la plupart, ont été tuées par des membres présumés de Boko Haram.
Les attentats de Boko Haram et la répression menée par les forces de sécurité ont fait au moins 3.600 morts depuis le début de l’insurrection en 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.
L’armée nigériane mène depuis la mi-mai une vaste offensive contre Boko Haram dans trois Etats du nord-est où l’état d’urgence a été décrété.
afp