Le gouverneur de Kidal, berceau des Touareg dans le nord-est du Mali, a regagné la ville jeudi après un an et demi d’absence, marquant le retour formel de l’administration centrale pour y préparer le premier tour de la présidentielle du 28 juillet.
« Avant même que nous n’aidions le gouvernement, il faut tout d’abord qu’il y ait une volonté affirmée de ceux qui ont libremement choisi d’être les dirigeants actuellement de ce pays de mettre fin à l’impunité », a déclaré le général sénégalais Babacar Gaye mercredi soir, lors d’une conférence de presse à l’occasion de sa prise de fonction comme Représentant spécial et chef du Bureau intégré de l’ONU en Centrafrique (Binuca).
« Il existe probablement des moyens dans les différents pays où il existe des fonds et des agences qui pourront sans doute donner (…) mais il faut qu’il y ait une volonté affichée et permanente de mettre fin à l’impunité », a insisté le représentant spécial de l’ONU, assurant que « les souffrances des populations centrafricaines, les violations répétées des droits de l’Homme, étaient sa préoccupation ».
Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, a de son côté jugé qu’il y avait « une amélioration significative sur le plan sécuritaire », dans une allocution diffusée jeudi par la radio nationale.
« Nous avons noté une amélioration significative sur le plan sécuritaire. Aujourd’hui, même les plus sceptiques reconnaissent les efforts que nous avons fournis (…) avec nos propres moyens », a-t-il estimé, tout en dénonçant les « ennemis de la République », qu’il n’a pas identifiés.
« Les ennemis de la République (…) sont à l’intérieur du pays, mais également à l’extérieur (…) Infiltrés jusque dans les rouages les plus élevés de l’Etat, certains sont chargés de faire un travail de sape », a-t-il accusé.
Mardi, cinq ONG françaises ont dénoncé l' »abandon » de la Centrafrique par la communauté internationale qui conditionne son aide à un retour de la sécurité.
Dans un communiqué commun, Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF), Médecins du monde (MDM), Première urgence-Aide médicale internationale (PU-AMI) et Solidarités International (SI), ont fustigé « l’insuffisance de la présence des Nations unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds », dont certains « conditionnent leurs financements à venir à une réinstauration de la sécurité », un statu quo « aussi incompréhensible qu’inacceptable ».
Ces ONG indiquent que la pénurie alimentaire menace, après de mauvaises récoltes en 2012. Les réserves – tout comme les stocks de médicaments du pays – ont ensuite souvent été pillées, soit par des nomades, soit par la rébellion Séléka dont certains combattants multiplient depuis les exactions (pillages, rackets, viols, meurtres), selon des témoignages.
afp
« Avant même que nous n’aidions le gouvernement, il faut tout d’abord qu’il y ait une volonté affirmée de ceux qui ont libremement choisi d’être les dirigeants actuellement de ce pays de mettre fin à l’impunité », a déclaré le général sénégalais Babacar Gaye mercredi soir, lors d’une conférence de presse à l’occasion de sa prise de fonction comme Représentant spécial et chef du Bureau intégré de l’ONU en Centrafrique (Binuca).
« Il existe probablement des moyens dans les différents pays où il existe des fonds et des agences qui pourront sans doute donner (…) mais il faut qu’il y ait une volonté affichée et permanente de mettre fin à l’impunité », a insisté le représentant spécial de l’ONU, assurant que « les souffrances des populations centrafricaines, les violations répétées des droits de l’Homme, étaient sa préoccupation ».
Le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, a de son côté jugé qu’il y avait « une amélioration significative sur le plan sécuritaire », dans une allocution diffusée jeudi par la radio nationale.
« Nous avons noté une amélioration significative sur le plan sécuritaire. Aujourd’hui, même les plus sceptiques reconnaissent les efforts que nous avons fournis (…) avec nos propres moyens », a-t-il estimé, tout en dénonçant les « ennemis de la République », qu’il n’a pas identifiés.
« Les ennemis de la République (…) sont à l’intérieur du pays, mais également à l’extérieur (…) Infiltrés jusque dans les rouages les plus élevés de l’Etat, certains sont chargés de faire un travail de sape », a-t-il accusé.
Mardi, cinq ONG françaises ont dénoncé l' »abandon » de la Centrafrique par la communauté internationale qui conditionne son aide à un retour de la sécurité.
Dans un communiqué commun, Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF), Médecins du monde (MDM), Première urgence-Aide médicale internationale (PU-AMI) et Solidarités International (SI), ont fustigé « l’insuffisance de la présence des Nations unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds », dont certains « conditionnent leurs financements à venir à une réinstauration de la sécurité », un statu quo « aussi incompréhensible qu’inacceptable ».
Ces ONG indiquent que la pénurie alimentaire menace, après de mauvaises récoltes en 2012. Les réserves – tout comme les stocks de médicaments du pays – ont ensuite souvent été pillées, soit par des nomades, soit par la rébellion Séléka dont certains combattants multiplient depuis les exactions (pillages, rackets, viols, meurtres), selon des témoignages.
afp