mercredi, mai 1, 2024
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L'ex-président sud-africain de Klerk loue la "philosophie" de Mandela

L'ex-président sud-africain de Klerk loue la
Le dernier président blanc d’Afrique du Sud, Frederik de Klerk, a loué mercredi la « philosophie » de son ancien adversaire Nelson Mandela, toujours hospitalisé dans un état critique.
M. De Klerk, filmé par la chaîne eNCA à la sortie de l’hôpital du Cap où il s’est fait poser un pacemaker, a loué la « philosophie » de son successeur « sur la nécessité de la réconciliation » entre les races.
D’après lui, la mort de l’icône mondiale du pardon « rendra ce legs encore plus vivant et c’est une bonne chose pour l’Afrique du Sud ». 
M. De Klerk, 77 ans, avait écourté ce week-end une visite en Europe en raison de l’état de santé de Nelson Mandela, avec qui il avait obtenu en 1993 le Nobel de la Paix pour avoir mis un terme au régime raciste de l’apartheid.
Dès son retour, il s’est senti mal et est allé voir son médecin qui a recommandé l’installation immédiate d’un stimulateur cardiaque. L’intervention a eu lieu avec succès mardi. 
Hospitalisé depuis le 8 juin à Pretoria, Nelson Mandela est dans un état critique depuis dix jours, selon un bilan de la présidence sud-africaine de lundi soir.
Les rapports n’ont jamais été simples entre les deux hommes qui ont géré ensemble la transition de l’apartheid à la démocratie.
En 2008, Frederik de Klerk disait de Nelson Mandela qu’il était « l’une des plus grandes personnalités du XXe siècle ». Il saluait « l’assurance, la grâce et l’humilité » de son successeur à la présidence sud-africaine, « sa discipline et sa persévérance », ainsi que « sa sagesse et sa connaissance de l’être humain ».
Mais alors que l’Afrique du Sud s’est mise à élever des statues au héros de la lutte anti-apartheid et à lui dédier des musées, M. de Klerk était devenu bien plus critique en 2012: « Je ne souscris pas à l’hagiographie générale entourant Mandela », a-t-il alors déclaré, déclenchant une violente polémique. 
« Il n’était pas du tout la figure de saint bienveillante si largement représentée aujourd’hui », avait-il relevé, ajoutant que son meilleur adversaire des années 1990 était « brutal » et « injuste ».
Frederik de Klerk, considéré comme un faucon à son arrivée à la présidence du régime de la minorité blanche, avait autorisé la libération de Mandela, en février 1990, après vingt-sept ans de prison.
Cette décision, suivie de l’abolition officielle de l’apartheid et de négociations menées par les deux hommes ont permis d’organiser en 1994 les premières élections multiraciales du pays qui ont vu Mandela accéder à la présidence.
afp

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