
« A partir de ce jour, nous annonçons notre participation à la campagne de la libération, en vue d’avoir un nouveau régime », a lancé M. Mahdi au cours de ce rassemblement organisé samedi soir à Omdurman, ville située en face de Khartoum, la capitale, 24 ans après le coup d’Etat qui l’a chassé du pouvoir.
Le chef du parti Umma a appelé ses partisans à participer à des « sit-in pacifiques » pour obtenir « un nouveau régime » au Soudan. « Et maintenant, nous appelons le régime à partir », a-t-il ajouté.
M. Mahdi, qui a dirigé un gouvernement de coalition formé après les élections de 1986, a été chassé du pouvoir par un coup d’Etat sanglant mené par M. Béchir le 30 juin 1989.
Le rassemblement de samedi avait une ampleur inhabituelle. Il a eu lieu dans le cadre d’une campagne de l’opposition destinée à renverser par des moyens pacifiques le régime Béchir, qui est confronté à des difficultés économiques, des rébellions armées et des dissensions internes.

« Béchir, dégage », ont crié les manifestants.
L’ancien Premier ministre a affirmé que le régime de Béchir « représentait un quart de siècle d’échecs » et appelé le parti au pouvoir à se réformer.
« Ils ont pris un Soudan uni et maintenant nous sommes divisés », a-t-il dit, en mentionnant en outre la crise économique et les rébellions dans plusieurs secteurs du pays.
Mais, s’adressant aux rebelles dans la région du Darfour (ouest) et dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, il a souligné que « la lutte armée n’est pas le bon moyen pour renverser le régime ».
afp