vendredi, avril 26, 2024
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Brésil: la popularité de Rousseff chute à 30%

Brésil: la popularité de Rousseff chute à 30%
La popularité de la présidente Dilma Rousseff a chuté de 27 points, à 30%, depuis la première semaine de juin, début de la fronde sociale qui secoue le Brésil, alors que de nouvelles manifestations sont prévues dimanche à Rio de Janeiro en marge de la finale de la Coupe des Confédérations de football.
Un sondage de l’institut Datafolha publié samedi montre que la popularité de Mme Rousseff est passée de 57% à 30% en trois semaines, depuis les premières grandes manifestations pour l’amélioration des services publics et contre la corruption.
En mars dernier, la présidente brésilienne jouissait encore d’une popularité de 65%.
Désormais, un quart des Brésiliens (25% contre 9% lors du précédent sondage les 6 et 7 juin) considèrent le gouvernement de Mme Rousseff comme « mauvais ou très mauvais ».
Début juin, le précédent sondage Datafolha avait déjà révélé une chute de huit points de la cote de popularité de Mme Rousseff, candidate naturelle pour briguer un second mandat à la présidentielle de fin 2014. Un sondage de l’institut Ibope avait confirmé cette chute de huit points attribuée à une économie qui tourne au ralenti et à la hausse des prix notamment des denrées alimentaires.

Brésil: la popularité de Rousseff chute à 30%
Situation radicalement différente pour Rousseff
« C’est une situation radicalement différente à laquelle personne ne s’attendait. Dilma (Rousseff) n’est plus la présidente solide d’il y a quelques mois », a déclaré à l’AFP l’analyste politique, André César, du cabinet de consultants Prospectiva.
« C’est un grave problème pour le gouvernement, qui est dans un contexte difficile avec la pression des mouvements sociaux; cela affaiblit encore plus la présidente déjà aux prises avec les partis alliés et ceux de l’opposition qui aspirent à profiter de cette situation. C’est le pire scénario possible », affirme l’expert.
Il sera « difficile d’inverser cette tendance » étant donné que l’économie va mal, selon lui.
Les manifestations ont eu pour point de départ la hausse du tarif des tickets d’autobus avant de s’attaquer à la facture colossale du Mondial de football en 2014, alors que certains services publics comme la santé et l’éducation manquent cruellement de moyens financiers.
Dilma Rousseff a multiplié les consultations vendredi autour de son projet de référendum sur une réforme politique qu’elle veut envoyer dès mardi au Congrès en réponse au mouvement de contestation  dans le pays.
L’opposition dénonce une « man?uvre de diversion » et se dit favorable à une consultation populaire, mais pas sous la forme envisagée par le pouvoir.
Une « Coupe des manifestations »
Les manifestations ont perdu de leur ampleur au cours des derniers jours mais dimanche pour le match final de la Coupe Fifa des Confédérations (Brésil-Espagne à 22H00 GMT) plusieurs mobilisations sont annoncées sur les réseaux sociaux. Elles devraient se traduire par une grande marche vers le stade Maracana de Rio.
« Je ne sais pas si le Brésil sera champion pour la Coupe ou pour les manifestations », a déclaré au quotidien O Globo un manifestant.

Brésil: la popularité de Rousseff chute à 30%
La police a mobilisé pour assurer le déroulement pacifique du match 6.000 hommes qui seront répartis à l’intérieur du stade et aux abords de l’enceinte, appuyés par 100 véhicules.
La sécurité sera renforcée dans les hôtels où logent les joueurs, pendant les déplacements des joueurs et dans les endroits où des manifestations sont prévues, selon un communiqué de la police.
Le président de la Fifa, Joseph Blatter, a dit toutefois vendredi qu’il s’agissait « de la meilleure Coupe des Confédérations (la 9e) organisée jusqu’à présent ». Il s’est également dit « sûr que la Coupe du monde serait un succès ».
Lors du match inaugural du tournoi le 15 juin à Brasilia, Dilma Rousseff avait été huée aux côtés de M. Blatter. Dimanche, elle ne sera pas présente au Maracana, contrairement à ce qu’elle avait envisagé, rapporte la presse.  
Pour apaiser les contestataires le Parlement a commencé à voter en toute hâte une série de projets bloqués depuis des années.
Mercredi, la Cour suprême a également ordonné l’incarcération immédiate du député, Natan Donadon, condamné en 2010 à 13 ans de prison pour malversations, une première en 25 ans.
Disparu depuis, ce député s’est finalement livré à la police vendredi soir.
afp

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