vendredi, avril 26, 2024
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Mozambique: situation calme malgré les menaces rebelles

Mozambique: situation calme malgré les menaces rebelles
La situation était calme jeudi au Mozambique, malgré les menaces de l’ancienne rébellion de la Renamo qui avait annoncé qu’elle passerait à l’offensive pour perturber le trafic routier et ferroviaire dans le centre du pays.
« Les policiers patrouillent le long de la route nationale et les gens circulent normalement », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police nationale, Pedro Cossa, précisant que les effectifs n’avaient pas été spécialement renforcés. 
Le porte-parole de la Renamo, Jeronimo Malagueta, avait prévenu mercredi que le mouvement passerait à l’offensive « à partir du jeudi 20 juin 2013 », demandant notamment aux Mozambicains de ne pas emprunter la route EN1, le grand axe nord-sud du pays, sur une distance d’environ 100 km dans la province centrale de Sofala.
C’est sur cette route que des hommes armés avaient tendu une embuscade à des bus et des voitures en mars, tuant trois civils, peu après une fusillade entre les forces de la Renamo et de la police dans la petite ville de Muxungue.
La station publique Radio Mozambique a rapporté jeudi matin que de nombreux véhicules attendaient à l’entrée de la zone critique avant d’en savoir davantage. A mi-journée, les médias locaux indiquaient que la circulation s’écoulait normalement.
De même, les trains circulaient sans problème entre la province de Tete (nord-est) et le port de Beira (centre), selon Radio Mozambique. La Renamo avait menacé mercredi de bloquer cette voie ferrée capitale pour l’exportation du charbon mozambicain.
La Renamo a indiqué mercredi vouloir passer à l’offensive, au surlendemain de l’attaque d’un dépôts d’armes –pour laquelle elle a nié toute responsabilité–, pour faire pression sur le pouvoir, qui selon elle accapare les richesses du pays.
L’ancienne guérilla, devenue le principal parti de l’opposition depuis la fin de la guerre civile en 1992, a en outre justifié son intention de saboter les infrastructures parce que le gouvernement a rassemblé des troupes autour du camp son chef historique Afonso Dhlakama, qui a repris le maquis l’an dernier. 
Les autorités mozambicaines n’ont pas directement répondu aux menaces de la Renamo. « Le gouvernement manifeste sa disponibilité pour rencontrer la Renamo le 24 juin » pour le prochain round d’une série de discussions entamées en mai pour aplanir leurs différends, a-t-il fait savoir.
Malgré ses menaces, la Renamo avait également confirmé mercredi qu’elle serait présente à ces discussions.
La guerre civile opposant le gouvernement Frelimo –à l’origine marxiste, et toujours au pouvoir– et la guérilla de la Renamo avait fait près d’un million de morts entre 1977 et 1992.
afp

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