mardi, avril 23, 2024
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Libye: le procès du dernier Premier ministre de Kadhafi ajourné

Libye: le procès du dernier Premier ministre de Kadhafi ajourné
Le procès du dernier Premier ministre de Kadhafi, Al-Baghdadi al-Mahmoudi, accusé de meurtre et de corruption au cours de la révolte de 2011, a été ajourné au 7 août, à la demande de la défense.
Vêtu d’une tenue de prisonnier bleue, Al-Baghdadi al-Mahmoudi comparaissait avec deux autres co-accusés, al-Mabrouk Zahmoul et Amer Salah Terfas, responsables d’une société d’investissement qui était dirigée par Seif al-Islam, fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Les prévenus sont accusés d’avoir commis des actes conduisant au « meurtre gratuit de citoyens » durant l’insurrection de 2011, et de « dilapidation de fonds publics », en particulier pour le virement de 15 millions d’euros vers des comptes privés en Tunisie, pour financer un soutien logistique aux forces de l’ancien régime.
Lors d’un point de presse à l’issue de l’audience, le représentant du parquet, Al-Seddik al-Sour, a indiqué que « trois à quatre milliards de dinars libyens avaient été utilisés par l’accusé durant l’insurrection pour corrompre des politiciens aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger afin de gagner leur soutien au régime ».
Selon M. Sour, M. Mahmoudi doit répondre à d’autres chefs d’accusation comme « l’atteinte à la sureté de l’État », « l’incitation au viol » ou « association de bandes criminelles ».
Le procès a été ajourné au 7 août à la demande de la défense afin de lui permettre de prendre connaissance de documents de l’enquête ayant eu lieu en Tunisie où avait été arrêté l’ancien Premier ministre en septembre 2011.
Chef du gouvernement de 2006 aux derniers jours du régime Kadhafi, M. Mahmoudi avait fui la Libye en septembre 2011, peu après la prise de Tripoli par les rebelles.
Il avait été arrêté le 21 septembre à la frontière sud-ouest de la Tunisie, près de l’Algérie, puis livré à Tripoli le 24 juin après neuf mois de détention en Tunisie, où son extradition très controversée a déclenché une crise politique.
Mercredi, une délégation tunisienne composée d’un représentant du ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et du président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), a assisté au procès.
« On est là sur notre propre initiative pour assister au procès de Baghdadi Mahmoudi et voir de près s’il bénéficie d’un procès équitable », a déclaré à l’AFP Chekib Derouich chargé de communication au ministère tunisien des Droits de l’Homme.
Selon lui , « le fait que le procès soit ouvert au public et aux médias dénote à priori (…) d’une volonté d’offrir un procès équitable pour Baghdadi al-Mahmoudi ».

afp

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