Six personnes, dont deux civils, ont été tuées samedi dans une nouvelle attaque d’hommes armés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, région troublée frontalière du Liberia, a annoncé la mission onusienne Onuci.
Les éléments de l’Onuci qui se sont rendus dans le village de Petit-Guiglo, attaqué au petit matin, « ont rapporté que les assaillants ont tué deux civils et un +dozo+ » (chasseur traditionnel), a déclaré à l’AFP la porte-parole Sylvie van den Wildenberg. Les « dozo » servent de supplétifs aux Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne.
« Trois assaillants ont été tués » par les FRCI, « qui ont repoussé les hommes armés », a-t-elle ajouté, faisant état également de « plusieurs blessés ».
« La situation est sous contrôle, le calme est revenu », a déclaré le sous-préfet de Bloléquin, Claude Koffi.
Les assaillants, « lourdement armés », « ont brûlé les habitations des Burkinabè » installés en nombre dans l’Ouest, région agricole, et « les villageois on fui dans la forêt », a rapporté un témoin.
« Il n’y a plus personne à Petit-Guiglo, on est tous réfugiés à la mairie et à la maison des jeunes de Bloléquin », localité située à plusieurs kilomètres de ce village, a raconté un autre habitant.
L’Onuci a indiqué avoir renforcé ses « patrouilles dans la zone, terrestres et aériennes », pour appuyer les FRCI et « protéger les civils ».
Sept personnes, dont deux militaires, avaient été tuées mi-mars lors d’une attaque dans le village de Zilébly, première attaque dans cette région après une accalmie de plusieurs mois.
En proie depuis des années à de graves tensions liées notamment aux problèmes fonciers, l’Ouest a été la zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3.000 morts dans le pays.
AFP