La ministre allemande de l’Education, Annette Schavan, très proche de la chancelière Angela Merkel, était sur la sellette mercredi, l’opposition appelant à sa démission dans une affaire de plagiat de sa thèse de doctorat.
L’Université de Düsseldorf (ouest) a annoncé mardi soir qu’elle lui retirait le titre de docteur décerné il y a 33 ans après avoir constaté qu’elle avait « systématiquement et délibérément » triché lors de la rédaction de ce travail universitaire.
La ministre conservatrice âgée de 57 ans, membre du gouvernement Merkel depuis 2005, a refusé de s’exprimer sur son avenir politique mais indiqué vouloir se battre contre la décision de son alma mater.
« Je n’accepte pas la décision de l’Université de Düsseldorf et je vais déposer une plainte », a affirmé Mme Schavan depuis l’Afrique du Sud, selon des propos rapportés par son ministère. Mais « puisque je me retrouve dans un litige juridique avec l’université, je vous prie de comprendre que je ne m’exprimerai pas davantage sur le sujet », a-t-elle ajouté.
La chancelière, amie de longue date de la ministre, n’avait pas fait de commentaire mercredi en milieu de journée.
En cette année électorale, l’opposition réclame la démission d’Annette Schavan, qui détient également le portefeuille de la Recherche.
« Madame Schavan en tant que ministre des Sciences n’est plus crédible. Elle doit en tirer les conséquences », a martelé Andrea Nahles, secrétaire générale du Parti social-démocrate (SPD), dans le quotidien Die Welt.
« Je pars du principe que Madame Schavan va s’épargner et épargner à la communauté scientifique une prolongation de cette affaire et annonce sa démission », a également lancé Renate Künast, responsable du groupe parlementaire des Verts.
AFP