jeudi, novembre 7, 2024
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France et Allemagne célèbrent leurs noces d'or avec faste mais sans ardeur

France et Allemagne célèbrent leurs noces d'or avec faste mais sans ardeur
La France et l’Allemagne célébraient mardi à Berlin les 50 ans de leur réconciliation historique, sans grande annonce concrète, mais avec faste, en s’efforçant d’oublier leurs divergences.
Souriante, la chancelière Angela Merkel, entourée du président français François Hollande à sa droite, et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à sa gauche, a ouvert peu avant 10H00 GMT, un conseil des ministres franco-allemand, précédée d’une traditionnelle photo de groupe.
 Cette réunion des deux exécutifs est l’un des événements qui devait marquer cette journée d’anniversaire du Traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963.
En prélude au début de ces cérémonies, lundi soir, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel avaient minimisé leurs différends sur l’économie et la situation au Mali, lors d’un questions-réponses avec 200 jeunes.
 Les célébrations ont débuté dans un Berlin recouvert d’une épaisse couche de neige par une rencontre de Mme Merkel et M. Hollande avec des acteurs du monde culturel des deux pays, à l’ambassade de France.
Entre la France et l’Allemagne, « il y a une certaine indifférence mais ça ne m’étonne pas après 50 ans de mariage », a déclaré le cinéaste allemand Wim Wenders, soulignant qu’il était « un enfant de cette amitié même si c’était plus excitant quand j’étais jeune, ma première voiture était une 2CV et mes études, c’était à Paris ». 

France et Allemagne célèbrent leurs noces d'or avec faste mais sans ardeur
Comme en écho au commentaire du réalisateur des « Ailes du désir », une partie de la presse allemande et de son homologue française, est restée insensible à l’événement.
Si Le Monde et le Süddeutsche Zeitung ont décidé de publier une édition commune, Bild, le quotidien le plus lu en Allemagne et en Europe, se contentait d’une brève en page 2 pour faire un récapitulatif des ministres allemands parlant français.
 Sous le titre « des amis étrangers », le quotidien Berliner Zeitung expliquait que 85% des Allemands et 72% des Français ont une image positive du voisin. « Chez les Allemands domine la sympathie (envers le voisin français), chez les Français le respect. Ils sont devenus des amis étrangers les uns pour les autres », relevait le journal.
Côté français, Libération consacrait sa une aux 50 ans pour évoquer « Paris-Berlin, un couple sans passion ». L’Humanité parlait d’Allemagne mais pour dénoncer « un modèle qui bat de l’aile » tandis que Le Figaro ou Le Parisien reléguaient le sujet en pages intérieures.
Si l’enthousiasme est ténu, la relation tissée grâce au traité de l’Elysée reste cependant inédite: nulle part ailleurs dans le monde, un tel binôme d’Etats ne dispose de structures bilatérales aussi denses et variées.
De façon tout à fait exceptionnelle, les députés du Bundestag et de l’Assemblée nationale devaient fêter mardi après-midi le traité de l’Elysée et ses acquis sous la coupole du Reichstag, siège de la chambre basse du Parlement allemand, lors d’une séance de discussion de deux heures, prévue à 13h15 GMT.

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Lors d’un point presse avec son homologue socialiste français Claude Bartolone, le président du Bundestag, le chrétien-démocrate allemand Norbert Lammert, a affirmé, au sujet de l’intervention française au Mali, la volonté des parlements français et allemand de « ne pas laisser les sujets d’actualité aux seuls gouvernements ».
M. Bartolone a précisé qu’environ 400 députés français devraient assister au débat au Reichstag, alors que 450 étaient inscrits. « On en a perdu 20 à 30 à cause des conditions atmosphériques », a-t-il dit, certains parlementaires ayant eu des difficultés pour se rendre à Paris pour prendre l’avion. 

AFP 

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