Le gouvernement angolais a lancé mardi un programme prévoyant la construction de dix centres pour lutter contre la malnutrition infantile, conséquence d’une sécheresse persistante dans le pays.
« Les cas de malnutrition les plus sévères seront traités dans les centres alors que des agents iront dans les familles pour faire de la prévention et du dépistage », a indiqué à l’AFP, Olivio Gambo, responsable de la communication en Angola de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance qui soutient le projet.
Mené par le ministère de la Santé, le programme prévoit l’installation d’un centre dans dix des dix-huit provinces du pays et la formation de plus de 2.000 personnels de santé qui devront sensibiliser près de 350.000 familles.
Le pays a enregistré depuis un an une baisse de 60% de la pluviométrie, ce qui se traduit par une situation de sécheresse généralisée, particulièrement sévère dans les dix provinces visées par le programme.
La production agricole a ainsi chuté de plus de 400.000 tonnes et près de 1,8 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.
Selon une étude du ministère de la Santé, près de 500.000 enfants âgés de moins de cinq ans pourraient être victimes de malnutrition si aucune mesure n’est mise en place.
Le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies a attribué en juin 5,1 millions de dollars à l’Unicef, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour soutenir l’action du gouvernement angolais dans la lutte contre la crise alimentaire.
L’Angola, qui compte environ 20 millions d’habitants, est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique derrière le Nigeria. Malgré la manne pétrolière, la majorité de sa population vit dans une grande pauvreté.
AFP