L’Ouganda a menacé vendredi de retirer ses forces de Somalie, où elles forment l’ossature de la force de l’Union africaine, et des autres opérations de paix auxquelles elles participent, si l’ONU ne retire pas ses accusations sur son implication dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous disons que si ces accusations, qui sont malveillantes et infondées, ne sont pas retirées, alors nous allons envisager de nous retirer, non seulement de Somalie, mais de toutes les opérations de paix dans lesquelles nous sommes impliqués », a déclaré à l’AFP le secrétaire d’Etat à la coopération régionale, Asuman Kiyingi.
Kampala, qui assure une médiation entre Kinshasa et les rebelles congolais du M23, a été accusé dans un récent rapport d’experts de l’ONU qui a fuité dans la presse de soutenir – de même que le Rwanda – cette rébellion qui affronte l’armée congolaise depuis plusieurs mois dans la région du Nord-Kivu.
Les autorités ougandaises avaient balayé ces accusations.
Environ 6.500 soldats ougandais sont déployés en Somalie au sein de la Force de l’Union africaine (Amisom), dont les quelque 17.000 hommes épaulent le faible embryon d’armée nationale somalienne, et qui a depuis un an accumulé les succès militaires contre les insurgés islamistes shebab.
Ceux-ci ont été chassés en août 2011 de Mogadiscio par l’Amisom et ont depuis perdu la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie.
AFP