mercredi, mai 8, 2024
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RDC: les rebelles du M23 prêts à dialoguer avec le président ougandais

RDC: les rebelles du M23 prêts à dialoguer avec le président ougandais

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), qui affrontent l’armée depuis mai dans l’est de la République démocratique du Congo, sont prêts à rencontrer le président ougandais Yoweri Museveni pour trouver une solution à la crise, a-t-on appris lundi auprès du groupe armé.

Samedi, un mini-sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs devait définir les contours d’une force d’interposition neutre. La rencontre, troisième du genre en deux mois, s’est finalement clôturée sans avancées concrètes.

Cependant, la Conférence a donné mandat au président Museveni pour « continuer les pourparlers » avec les parties en conflit, selon la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

« Nous saluons cette initiative de la part de son excellence Yoweri Museveni de négocier avec nous. Nous allons nous asseoir avec lui pour présenter notre cahier des charges », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du Mouvement du 23 mars.

« Nous attendons notre congrès extraordinaire » prévu cette semaine et « qui va réunir le haut-commandement, les cadres militaires et les membres du bureau politique du M23 pour prendre une décision sur ce qu’il y aura dans notre cahier des charges », a-t-il précisé.

L’objectif du dialogue annoncé est de trouver une solution politique pour éviter un recours à la force.

RDC: les rebelles du M23 prêts à dialoguer avec le président ougandais

Le président ougandais a « conjugué beaucoup d’efforts pour convaincre l’opinion et les chefs d’Etat qu’il n’y a d’autre chemin que le dialogue. (…) Nous aimerions que le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila soit là. Il faut qu’il soit là, qu’on discute avec lui », a martelé le porte-parole du M23.

Après avoir laissé des chances aux mutins de retourner dans l’armée, Kinshasa a durci le ton et s’est refusé à toute négociation avec les récalcitrants.

Le M23 a par ailleurs plaidé pour que la société civile et l’opposition assistent au dialogue pour « vider totalement le problème de la crise », mais ces derniers ne cachent pas leur animosité envers le mouvement rebelle, auquel ils imputent de nombreuses exactions (assassinats, pillages, racket…).

Interrogé sur la nécessité ou non d’un dialogue qui incluerait le président rwandais Paul Kagame – absent du sommet de Kampala, contrairement à Joseph Kabila – le groupe rebelle a jugé sa présence inutile.

« Non, non. Ca dépendra de la volonté de Kinshasa et du médiateur ougandais, mais nous nous n’avons pas un problème avec les Rwandais. L’essentiel est que le président Kabila soit là (…) parce que le problème est congolo-congolais », a-t-il affirmé.

Le Rwanda est accusé par la RDCongo de soutenir le M23, mais Kigali dément.

Le mini-sommet de samedi à Kampala a conclu que la force neutre devant être déployée pour éradiquer les groupes armés actifs dans l’est chroniquement instable de la RDC sera opérationnelle dans trois mois, sous mandat de l’Union africaine et de l’ONU.

Elle devra notamment faire barrage au M23 et aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une rébellion hutu combattue par Kigali pour sa participation présumée au génocide du Rwanda en 1994, et qui commet des exactions contre les populations de la région depuis des années.

La majeur partie des soldats du M23 sont issus de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), accusée à l’époque d’être soutenue par le Rwanda et intégrée dans l’armée en 2009 après un accord de paix avec Kinshasa, dont ils réclament la pleine application. 

AFP 

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