vendredi, mars 29, 2024
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Le Brésil est le premier consommateur mondial de crack

Le Brésil est le premier consommateur mondial de crack

Avec un million de consommateurs, le Brésil est le premier marché mondial de crack, un dérivé bon marché de la cocaïne aux effets dévastateurs, selon une étude réalisée par l’Université fédérale de Sao Paulo (Unifesp), rendue publique mercredi.

« Aucun autre pays n’a un million de consommateurs de crack actuellement », a déclaré le responsable de l’étude, le psychiatre Ronaldo Laranjeira, cité par le site G1 de Globo.

En termes de prix et de facilité d’accès, « dans le passé, la cocaïne était le champagne des drogues, aujourd’hui c’est la bière », a comparé le psychiatre.

Selon l’étude, le géant sud-américain est devenu le deuxième consommateur mondial de cocaïne et dérivés derrière les Etats-Unis et représente aujourd’hui 20% du marché mondial.

Au total, plus de six millions des près de 194 millions de Brésiliens ont déjà consommé de la poudre blanche ou des dérivés au cours de leur vie, dont près de deux millions ont déjà fumé du crack.

Au cours des 12 derniers mois, 2,6 millions d’adultes et 244.000 adolescents brésiliens ont consommé de la cocaïne ou un quelconque dérivé.

Selon l’enquête, un Brésilien sur 100 a fumé du crack l’an dernier.

D’après M. Laranjeira, l’amélioration des conditions sociales et le bas prix de la cocaïne (et dérivés) – au moins cinq fois moins chère qu’à l’étranger -, explique sa progression au Brésil.

Pour l’étude, 4.607 personnes de plus de 14 ans ont été interrogées dans 149 villes des cinq régions du pays.

Le gouvernement brésilien a lancé en décembre un plan de 2,2 milliards de dollars contre ce qu’il appelle « l’épidémie de crack » qui inclut un traitement médical pour les toxicomanes et la répression du trafic dans les zones frontalières.

L’étude montre également un changement du rôle du Brésil dans le trafic international. Avant, le géant sud-américain était utilisé comme route de passage pour la cocaïne qui transitait vers les Etats-Unis et l’Europe, tandis qu’aujourd’hui la drogue reste dans le pays.

Jusqu’à 60% de la cocaïne produite en Bolivie a le Brésil – sixième économie de la planète – comme destination.

L’étude signale que dans les pays développés, contrairement au Brésil, on a enregistré une baisse de la consommation de cocaïne et des dérivés et une hausse des drogues synthétiques. 

AFP 

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