vendredi, avril 26, 2024
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Ethiopie: deux journalistes suédois se disent détenus "sans nécessité"

Ethiopie: deux journalistes suédois se disent détenus

Deux journalistes suédois emprisonnés depuis un an en Ethiopie, après leur arrestation aux côtés d’un groupe rebelle, continuent à contester leur détention, qu’ils jugent « sans nécessité », selon leur propos rapportés lundi par un diplomate.

Des diplomates suédois ont rendu visite la semaine dernière au journaliste Martin Schibbye et à son collègue photographe Johan Persson, emprisonnés depuis leur arrestation le 1er juillet dernier, et condamnés en décembre dernier à onze ans de prison pour « soutien au terrorisme ».

« Ils s’ennuient énormément, mais ils vont bien physiquement, et mentalement ça va bien encore pour le moment », a déclaré à l’AFP l’ambassadeur de Suède auprès de l’Ethiopie, Jens Odlander. « Ils continuent de penser que leur détention est sans nécessité », elle ne s’imposait pas, selon eux.

Les deux journalistes suédois reçoivent une visite consulaire une fois par semaine, et la visite de proches qui se rendent en Ethiopie une fois par mois environ.

Les deux Suédois ont été arrêtés dans la région de l’Ogaden, une région du sud-est de l’Ethiopie peuplée essentiellement par la minorité somali du pays, aux côtés de rebelles du Front de libération nationale de l’Ogaden (ONLF, selon l’acronyme anglais), après avoir pénétré illégalement en territoire éthiopien depuis la Somalie voisine.

Le porte-parole du gouvernement éthiopien Shimeles Kemal, interrogé sur le sort des deux journalistes, a fait valoir « qu’un tribunal indépendant les avaient jugés coupables » et qu’ils « étaient allés au delà de ce qui est autorisé en matière de journalisme ».

« Ils pouvaient faire appel s’ils contestaient la décision de la Haute Cour. Ils peuvent encore faire appel et contester cette décision », a-t-il poursuivi.

Les deux Suédois ont cependant indiqué en janvier qu’ils ne feraient pas appel. Selon la loi éthiopienne, des condamnés peuvent obtenir leur pardon et bénéficier d’une libération anticipée s’ils reconnaissent leur culpabilité. L’ambassadeur de Suède en Ethiopie n’a pas voulu dire si ses deux concitoyens comptaient solliciter un tel pardon. 

AFP 

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