
Prenant la parole devant la presse à l’issue de leur entretien d’environ 90 minutes, M. Obama a assuré que le sommet du G8, qui s’ouvrait vendredi dans la soirée dans sa résidence de campagne de Camp David (Maryland, est), évoquerait « une approche responsable de l’austérité budgétaire, couplée à des mesures énergiques pour la croissance ».
Le président français, tout comme le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti qui sera lui aussi présent lors de ce sommet des huit pays les plus industrialisés, souhaite orienter la politique économique de son pays vers davantage de croissance, à rebours de la rigueur professée par Mme Merkel.
Candidat à sa réélection le 6 novembre, le président Obama surveille de près la situation en Europe, de nature à provoquer des « vents contraires » pour l’économie américaine.

S’exprimant plus tard lors d’une conférence de presse, M. Hollande a appelé à « tout faire pour que les Grecs puissent rester dans la zone euro et pour que nous puissions leur apporter, en matière de croissance, d’activité d’investissement, le soutien indispensable ».
Le sommet de Camp David, au coeur de montagnes boisées à 100 km au nord-ouest de Washington, devrait aborder la situation en Afghanistan, alors que M. Hollande a promis de retirer les troupes françaises à la fin de l’année. Les autres pays de l’Otan ont jusqu’à présent pour objectif d’y rester jusqu’à la fin de 2014.
« J’ai rappelé devant le président Obama que j’avais fait la promesse de retirer nos troupes de combat d’Afghanistan à la fin 2012 », a déclaré M. Hollande dans le Bureau ovale. « J’ai également précisé qu’il y aurait toujours un soutien sous une autre forme ».
Lors de sa conférence de presse, il a assuré que « le retrait n’est pas négociable. Le retrait des forces combattantes, c’est une décision de la France et cette décision sera appliquée ».
« J’ai conscience que la France est dans une alliance, qu’elle est engagée dans les opérations depuis longtemps, donc elle doit faire ses choix en bonne intelligence, en bonne association avec ses alliés et notamment nos partenaires américains », a ajouté M. Hollande.
Outre le sommet du G8, la situation en Afghanistan sera aussi au menu du sommet de l’Otan qui aura lieu à Chicago dimanche et lundi.
Le sommet du G8 démarrera par un dîner de travail consacré en particulier au dossier nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la République islamique avec le « groupe des six » à Bagdad.
Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Italie, France, Allemagne, Japon, Russie), devraient aussi évoquer les dossiers brûlants sur la scène internationale, en particulier le programme nucléaire de la Corée du Nord et la répression sanglante en Syrie.
Ce sommet est toutefois marqué par une absence, celle du président russe Vladimir Poutine qui a délégué son prédécesseur et Premier ministre, Dmitri Medvedev. Moscou, avec Pékin, a bloqué l’adoption de résolutions contre le régime de Bachar al-Assad au Conseil de sécurité de l’ONU.
AFP