
Il a aussi indiqué avoir seulement voulu expliquer pourquoi dans les années 1960-70, le jeune avocat et homme politique qu’il était alors, avait soutenu le concept de développement séparé.
« Cela fait longtemps que j’ai abandonné cette vision des choses pour répondre aux défis de l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré dans cette mise au point.
« Je n’ai plus une once de conviction ou d’attachement au développement séparé. Quelles qu’en aient été les intentions, cela fait des années que j’ai conclu que c’est un échec et que cela a causé une injustice manifeste », a-t-il ajouté, en répétant avoir déjà dit que « l’apartheid était une erreur » et s’être excusé.
M. De Klerk a reçu le prix Nobel de la paix en 1993 avec Nelson Mandela pour avoir mis fin à l’apartheid.
Interrogé sur CNN jeudi 10 mai sur son rejet jamais exprimé des principes de l’apartheid, M. De Klerk avait redit que l’apartheid « a été et reste moralement condamnable ».
Mais il avait indigné une partie de l’opinion en expliquant que le concept des bantoustans avait tenté à l’origine de combler une aspiration démocratique à avoir son propre Etat sur une base ethnique, culturelle et linguistique, comme les Tchèques et Slovaques d’aujourd’hui, et qu’il n’avait pas à s’excuser pour ça.
L’interview avait déclenché de nombreuses réactions sur les radios, sites internet ou réseaux sociaux, pour attaquer l’ancien président blanc ou le défendre.
Etats-fantoches jamais reconnus internationalement, abolis en 1993, les dix bantoustans furent délimités dans les années 1950, parallèlement à une loi réservant les villes aux Blancs et en expulsant les autres, Noirs, métis, Indiens, à coup de bulldozers.
AFP