Les bombardements « aveugles » menées par l’aviation soudanaise sur le Soudan du Sud sont susceptibles d’être qualifiés de « crimes internationaux », a averti vendredi à Juba la Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme. Navi Pillay a accusé Khartoum d’avoir mené des « bombardements aveugles, sans égards pour les civils ». Les autorités soudanaises ont systématiquement démenti mener des raids aériens en territoire sud-soudanais, notamment celui qui a touché une base de Casques bleus mi-avril.
« Des attaques délibérées ou irréfléchies sur des zones civiles peuvent, en fonction des circonstances, être qualifiées de crime international », a affirmé Mme Pillay.
« Par deux fois au cours des six derniers mois, j’ai publiquement condamné le fait que les Forces armées soudanaises mènent de façon aveugle des bombardements aériens. Aujourd’hui je le condamne à nouveau », a-t-elle ajouté, 48 heures après que Juba eut à nouveau accusé Khartoum d’avoir visé son territoire.
Depuis que le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, les tensions n’ont jamais cessé entre Juba et Khartoum, notamment autour des questions du tracé de la frontière, du pétrole ou du statut de zones contestées.
Des combats, d’une ampleur sans précédent depuis la partition, ont opposé les armées des deux pays entre fin mars et début mai dans une zone frontalière riche en pétrole, revendiquée par les deux pays.
Le Soudan du Sud a accusé à plusieurs reprises ces derniers mois l’aviation soudanaise d’avoir mené des bombardements à l’intérieur de son territoire, notamment sur la localité de Bentiu, capitale de l’Etat frontalier d’Unité, affirmant qu’ils avaient fait plusieurs victimes civiles. Khartoum a systématiquement démenti.
Le 2 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a sommé, sous peine de sanctions, les deux pays de cesser les hostilités à leur frontière, et de reprendre, d’ici au 16 mai, leurs négociations et de régler leurs différends.
Tant Juba que Khartoum se sont engagés à respecter la résolution et le front, où les deux armées ont renforcé leurs position, semblait calme depuis.
Mercredi l’armée soudanaise a cependant annoncé avoir attaqué les troupes sud-soudanaises pour « sécuriser » sa frontière alors que le Soudan du Sud disait avoir été à nouveau la cible d’avions soudanais.
En outre, jeudi le président soudanais, Omar el-Béchir, a affirmé ni l’ONU ni l’Union africaine (UA) ne pouvaient imposer leur volonté au Soudan.
M. Béchir et plusieurs hauts responsables soudanais font l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui les accuse de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre contre des populations de la région soudanaise du Darfour (ouest), théâtre d’une rébellion contre Khartoum.
Les tensions actuelles laissent craindre un conflit ouvert entre le Nord et le Sud qui se sont affrontés durant plusieurs décennies de guerre civile ayant fait deux millions de morts, avant un accord de paix en 2005 ayant débouché sur l’indépendance du Soudan du Sud.
« Des attaques délibérées ou irréfléchies sur des zones civiles peuvent, en fonction des circonstances, être qualifiées de crime international », a affirmé Mme Pillay.
« Par deux fois au cours des six derniers mois, j’ai publiquement condamné le fait que les Forces armées soudanaises mènent de façon aveugle des bombardements aériens. Aujourd’hui je le condamne à nouveau », a-t-elle ajouté, 48 heures après que Juba eut à nouveau accusé Khartoum d’avoir visé son territoire.
Depuis que le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, les tensions n’ont jamais cessé entre Juba et Khartoum, notamment autour des questions du tracé de la frontière, du pétrole ou du statut de zones contestées.
Des combats, d’une ampleur sans précédent depuis la partition, ont opposé les armées des deux pays entre fin mars et début mai dans une zone frontalière riche en pétrole, revendiquée par les deux pays.
Le Soudan du Sud a accusé à plusieurs reprises ces derniers mois l’aviation soudanaise d’avoir mené des bombardements à l’intérieur de son territoire, notamment sur la localité de Bentiu, capitale de l’Etat frontalier d’Unité, affirmant qu’ils avaient fait plusieurs victimes civiles. Khartoum a systématiquement démenti.
Le 2 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a sommé, sous peine de sanctions, les deux pays de cesser les hostilités à leur frontière, et de reprendre, d’ici au 16 mai, leurs négociations et de régler leurs différends.
Tant Juba que Khartoum se sont engagés à respecter la résolution et le front, où les deux armées ont renforcé leurs position, semblait calme depuis.
Mercredi l’armée soudanaise a cependant annoncé avoir attaqué les troupes sud-soudanaises pour « sécuriser » sa frontière alors que le Soudan du Sud disait avoir été à nouveau la cible d’avions soudanais.
En outre, jeudi le président soudanais, Omar el-Béchir, a affirmé ni l’ONU ni l’Union africaine (UA) ne pouvaient imposer leur volonté au Soudan.
M. Béchir et plusieurs hauts responsables soudanais font l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) qui les accuse de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre contre des populations de la région soudanaise du Darfour (ouest), théâtre d’une rébellion contre Khartoum.
Les tensions actuelles laissent craindre un conflit ouvert entre le Nord et le Sud qui se sont affrontés durant plusieurs décennies de guerre civile ayant fait deux millions de morts, avant un accord de paix en 2005 ayant débouché sur l’indépendance du Soudan du Sud.
AFP