
Dans son rapport annuel, le syndicat relève « des cas de violation de la liberté de la presse, les agressions contre les journalistes dans l’exercice de leur mission, leur interdiction d’accès à la formation et leur licenciement ».
A la veille de cette journée mondiale, le directeur du journal Al Massae, Rachid Niny, qui a purgé sa peine d’un an de prison pour « désinformation », a déclaré souhaiter être « le dernier journaliste au Maroc à avoir fait de la prison » et a appelé à une révision du code de la presse pour assurer la « liberté d’expression ».
Le syndicat appelle par ailleurs « à reconsidérer la notion de +ministère de tutelle+ à la lumière de la nouvelle constitution », prônant notamment le respect de la liberté d’expression, adoptée en juillet dernier, estimant que « la tutelle sur la profession journalistique, les entreprises et les établissements médiatiques est incompatible avec les sociétés démocratiques ».
Le rapport reproche également le fait de continuer d’adopter un code de presse qui consacre une pratique de « manipulation » à l’égard de la presse écrite et des différents supports médiatiques.
Pour ce qui est de la déontologie de la profession, il a appelé à la création d’un conseil national de la presse.
La nouvelle Constitution adoptée en juillet prévoit la création d’une telle instance qui devrait être opérationnelle d’ici 2013.
Le Maroc compte un grand nombre de quotidiens et hebdomadaires arabes et français, dont une bonne partie de journaux partisans, ainsi que des radios privées et publiques en plus deux chaînes de télévisions publiques.
L’ONG américaine Freedom House, basée à Washington, considère que le Maroc fait partie des pays où la presse « n’est pas libre ».
AFP