
La CVJR, composée de onze religieux, chefs traditionnels et professeurs d’université, dirigée par Mgr Nicodème Barrigah, a été chargée de faire la lumière sur les violences à caractère politique et d’étudier les modalités d’apaisement des victimes.
« L’Etat togolais ne conteste pas sa responsabilité pour avoir failli à son obligation d’assurer la protection et la sécurité de ses ressortissants pendant les irruptions de violences du passé. Il doit, en conséquence, octroyer aux victimes identifiées et recensées, une juste et équitable réparation », a affirmé M. Gnassingbé lors d’une cérémonie officielle.
Il a assuré que l’Etat ferait tout « pour prévenir et empêcher la répétition de ces actes attentatoires à la dignité humaine ».
Le pays d’Afrique de l’Ouest a été dirigé d’une main de fer par le général Gnassingbé Eyadéma de 1967 à sa mort en 2005. Il a été secoué par une série de violences politiques, notamment lors de la présidentielle d’avril 2005.
Le gouvernement n’a jamais donné de bilan officiel des troubles qui ont entâché ce scrutin remporté par l’actuel chef de l’Etat. Les estimations varient de 105 morts, selon une association proche du pouvoir, à 811 tués selon l’opposition. L’ONU a estimé qu’il y avait eu « entre 400 et 500 morts ».
La CVJR avait enregistré 22.415 dépositions et auditionné plus de 523 victimes et témoins dans les grandes villes du pays. Elle n’a pu traiter tous les dossiers, ne disposant que d’un peu plus de deux mois pour la phase des audiences. Trois autres volets de son rapport sont attendus les prochains mois.
AFP