mardi, décembre 3, 2024
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Première rencontre directe Soudan-Soudan du Sud depuis les récents combats

Première rencontre directe Soudan-Soudan du Sud depuis les récents combats
Des représentants du Soudan et du Soudan du Sud se sont rencontrés lundi dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, pour un premier face-à-face depuis les combats de fin mars dans des régions frontalières contestées, riches en pétrole, a constaté une journaliste de l’AFP. Le ministre soudanais de la Défense, Abdelrahim Mohammed Hussein, a rencontré son homologue sud-soudanais, John Kong Nyuon, ont précisé des sources proches des négociations. Les deux responsables étaient accompagnés de délégations.
Les 26 et 27 mars, les deux voisins se sont livrés des combats d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance du Soudan du Sud en juillet: bombardements, interventions de chars, artillerie lourde, chacun accuse l’autre d’avoir lancé l’offensive.
Des délégations des deux Soudans sont présentes dans la capitale éthiopienne depuis samedi. En raison des tensions persistantes, les médiateurs de l’Union africaine (UA) tentaient jusque là en vain d’organiser une rencontre.
« Nous sommes d’accord sur le fait que la tension entre les deux pays doit retomber, » a déclaré lundi à l’AFP M. Hussein.
Un peu plus tôt depuis la capitale kényane Nairobi, le ministre sud-soudanais de l’Information, Barnaba Marial Benjamin, avait confirmé la tenue de pourparlers, tout en accusant Khartoum de continuer à « bombarder » des régions sud-soudanaises.
Khartoum et Juba se rejettent chacun la responsabilité des nouveaux affrontements.
« Le gouvernement du Soudan n’est pas pour la guerre, il n’est pas en faveur d’un nouveau conflit, » affirmait un membre de la délégation soudanaise, Badreldin Abdalla, avant le début des pourparlers de lundi. Khartoum est prêt à la paix avec le Sud, a-t-il assuré, appelant Juba à suivre la même voie.
« Nous sommes prêts à signer tout accord (…) mais la question devrait être posée à l’autre partie, le veulent-ils aussi ou non ? Parce que la volonté politique est très importante, » a-t-il ajouté.
Avant les accords de paix de 2005, qui ont ouvert la voix à l’indépendance de Juba l’été dernier, le Nord et le Sud se sont livrés des décennies de guerre civile.
Depuis la sécession, les relations entre les deux capitales restent extrêmement tendues et la communauté internationale redoute une reprise d’une guerre Nord-Sud.
Les deux parties sont notamment incapables de s’entendre sur les frais de passage que le Sud doit payer au Nord pour exporter son pétrole — Juba a hérité de l’immense majorité des ressources du Soudan d’avant sécession mais dépend entièrement des infrastructures du Nord pour vendre son brut.
Elles s’opposent sur le tracé de leur frontière commune et s’accusent aussi mutuellement d’alimenter une rébellion chacune sur le sol de l’autre.

AFP

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