Les enquêteurs français ont engagé mardi une course contre la montre avec le mystérieux tueur en série qui a impitoyablement exécuté sept personnes au cours de trois attaques et qui pourrait avoir filmé ses crimes. Les corps des trois enfants et du professeur de religion tués lundi dans une école juive de Toulouse (sud-ouest) ont été transportés mardi à Paris d’où ils devaient être emmenés en Israël pour y être enterrés mercredi.
Les autorités françaises redoutaient une récidive de ce tueur en série, dont les crimes interviennent tous les quatre jours, et dont l’attaque lundi du collège Ozar Hatorah a laissé le pays sous le choc. Dans toutes les écoles de France, les enfants ont observé mardi une minute de silence.
Le procureur de Paris François Molins, qui dirige l’enquête classée antiterroriste, a affirmé à la presse que le tueur était « susceptible de passer à nouveau à l’acte ».
Les autorités françaises redoutaient une récidive de ce tueur en série, dont les crimes interviennent tous les quatre jours, et dont l’attaque lundi du collège Ozar Hatorah a laissé le pays sous le choc. Dans toutes les écoles de France, les enfants ont observé mardi une minute de silence.
Le procureur de Paris François Molins, qui dirige l’enquête classée antiterroriste, a affirmé à la presse que le tueur était « susceptible de passer à nouveau à l’acte ».
Toutes les victimes décédées ont été tuées à bout touchant et au niveau de la tête », a-t-il déclaré, décrivant l’effroyable mode opératoire de l’assassin, au lendemain de l’attaque antisémite la plus meurtrière en 30 ans en France. Le président Nicolas Sarkozy a assuré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de sa « totale détermination » à interpeller l’auteur de la tuerie de Toulouse.
Les enquêteurs s’emploient à faire parler les premiers éléments recueillis grâce aux vidéos de surveillance, aux témoignages des rescapés et aux contacts entre le tueur et sa première victime du dimanche 11 mars.
-« Obligation de résultat »-
« On n’a malheureusement rien, on a une obligation de résultat, c’est tout », a déclaré le président Nicolas Sarkozy à la presse, tandis que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant déclarait que les enquêteurs n’avaient pas encore identifié le tueur.
Les enquêteurs sont toutefois capables de reconstituer en partie les passages à l’acte de l’assassin depuis le 6 mars, lorsqu’il a volé le puissant scooter sur lequel il se déplace, jusqu’à l’attaque lundi de l’école juive.
Le 11 mars, le tueur en série présumé avait abattu à Toulouse un militaire d’origine maghrébine. Le 15 mars, il avait tiré sur trois soldats d’un régiment de parachutistes dans la ville voisine de Montauban, deux d’origine maghrébine, le troisième d’origine antillaise. Deux ont été tués, le troisième grièvement blessé.
Au total, 14 jours d’une funeste entreprise où l’homme a agi tous les quatre jours dans un rayon de 50 km contre des soldats maghrébins ou antillais et des juifs. « On a tous noté la périodicité » des crimes, a relevé le procureur de Paris.
Les enquêteurs s’emploient à faire parler les premiers éléments recueillis grâce aux vidéos de surveillance, aux témoignages des rescapés et aux contacts entre le tueur et sa première victime du dimanche 11 mars.
-« Obligation de résultat »-
« On n’a malheureusement rien, on a une obligation de résultat, c’est tout », a déclaré le président Nicolas Sarkozy à la presse, tandis que le ministre de l’Intérieur Claude Guéant déclarait que les enquêteurs n’avaient pas encore identifié le tueur.
Les enquêteurs sont toutefois capables de reconstituer en partie les passages à l’acte de l’assassin depuis le 6 mars, lorsqu’il a volé le puissant scooter sur lequel il se déplace, jusqu’à l’attaque lundi de l’école juive.
Le 11 mars, le tueur en série présumé avait abattu à Toulouse un militaire d’origine maghrébine. Le 15 mars, il avait tiré sur trois soldats d’un régiment de parachutistes dans la ville voisine de Montauban, deux d’origine maghrébine, le troisième d’origine antillaise. Deux ont été tués, le troisième grièvement blessé.
Au total, 14 jours d’une funeste entreprise où l’homme a agi tous les quatre jours dans un rayon de 50 km contre des soldats maghrébins ou antillais et des juifs. « On a tous noté la périodicité » des crimes, a relevé le procureur de Paris.
A chaque fois, un scooter pour se déplacer rapidement, deux armes de calibre 11,43 et 9 mm, et un casque qu’il garde pendant les meurtres pour ne pas être reconnu.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a révélé un détail troublant, qui demande néanmoins à être confirmé. « Un témoin a vu une petite caméra autour du cou du tueur », a-t-il dit. C’est un appareil « permettant d’enregistrer en grand angle des images et ensuite de les visionner sur l’ordinateur », selon le ministre.
« Dans mon esprit, cela serait de nature à conforter le profil psychologique de l’assassin », présenté comme « très maître de lui dans ses gestes, très cruel », a-t-il dit.
Mais le procureur a nuancé ces propos, affirmant qu’il n’y avait aucune certitude sur ce point.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a révélé un détail troublant, qui demande néanmoins à être confirmé. « Un témoin a vu une petite caméra autour du cou du tueur », a-t-il dit. C’est un appareil « permettant d’enregistrer en grand angle des images et ensuite de les visionner sur l’ordinateur », selon le ministre.
« Dans mon esprit, cela serait de nature à conforter le profil psychologique de l’assassin », présenté comme « très maître de lui dans ses gestes, très cruel », a-t-il dit.
Mais le procureur a nuancé ces propos, affirmant qu’il n’y avait aucune certitude sur ce point.
Car des spécialistes évoquent des similitudes avec le Norvégien Anders Behring Breivik, qui avait envisagé, dans un manifeste diffusé sur internet juste avant de tuer 77 personnes le 22 juillet 2011, de filmer ses attaques.
Parmi les pistes explorées par la police figure celle d’un tueur à l’idéologie raciste et antisémite se réclamant de l’ultra-droite. En revanche, la police a écarté la piste des trois anciens parachutistes aux sympathies néonazies chassés en 2008 de l’armée.
-« Ne pas instrumentaliser le malheur »-
Après cet assassinat rarissime de juifs sur le sol français, Nicolas Sarkozy a annoncé le déclenchement, pour la première fois en France, d’un plan Vigipirate de « couleur écarlate », soit le plus haut niveau d’alerte antiterroriste, dans la grande région entourant Toulouse.
Dans cette ville, où les hommages se succèdent depuis lundi matin, les dépouilles des personnes tuées lundi, celles de Jonathan Sandler, professeur de religion français de 30 ans, de ses deux enfants franco-israéliens Gabriel et Arieh (quatre et cinq ans) et de Myriam Monsonego (sept ans), elle aussi bi-nationale, ont quitté l’école Ozar Hatorah mardi vers 14h20 (13h20 GMT).
Les corps ont été acheminés vers l’aéroport de Roissy, avant de gagner Israël par le vol de la compagnie israélienne El Al de 22h50 GMT.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé accompagnera les familles en Israël, où les corps des défunts seront inhumés mercredi, conformément au souhait de leurs proches.
L’attentat a entraîné lundi une mise entre parenthèses de la campagne pour l’élection présidentielle (22 avril et 6 mai), à la fois par le président Sarkozy, candidat à sa succession, et par son adversaire socialiste, François Hollande.
« Je ne veux pas croire que quiconque essaiera d’instrumentaliser un malheur. Je ne veux même pas l’imaginer », a déclaré François Hollande, favori des sondages, qui a annulé ses meetings, mais restait très présent dans les médias.
Mais le centriste François Bayrou et le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon ont brisé ce front commun en affirmant mardi poursuivre leur campagne, au nom de la lutte contre l’intolérance ou de la résistance face à la haine et à la violence.
Devant le collège Ozar Hatorah qui doit rouvrir mercredi, des dizaines de bougies ont été allumées et des bouquets de fleurs déposés contre le mur d’enceinte. Selon la tradition juive, les corps des quatre personnes tuées, rendus dès l’après-midi aux familles, avaient été veillés toute la nuit.
Parmi les pistes explorées par la police figure celle d’un tueur à l’idéologie raciste et antisémite se réclamant de l’ultra-droite. En revanche, la police a écarté la piste des trois anciens parachutistes aux sympathies néonazies chassés en 2008 de l’armée.
-« Ne pas instrumentaliser le malheur »-
Après cet assassinat rarissime de juifs sur le sol français, Nicolas Sarkozy a annoncé le déclenchement, pour la première fois en France, d’un plan Vigipirate de « couleur écarlate », soit le plus haut niveau d’alerte antiterroriste, dans la grande région entourant Toulouse.
Dans cette ville, où les hommages se succèdent depuis lundi matin, les dépouilles des personnes tuées lundi, celles de Jonathan Sandler, professeur de religion français de 30 ans, de ses deux enfants franco-israéliens Gabriel et Arieh (quatre et cinq ans) et de Myriam Monsonego (sept ans), elle aussi bi-nationale, ont quitté l’école Ozar Hatorah mardi vers 14h20 (13h20 GMT).
Les corps ont été acheminés vers l’aéroport de Roissy, avant de gagner Israël par le vol de la compagnie israélienne El Al de 22h50 GMT.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé accompagnera les familles en Israël, où les corps des défunts seront inhumés mercredi, conformément au souhait de leurs proches.
L’attentat a entraîné lundi une mise entre parenthèses de la campagne pour l’élection présidentielle (22 avril et 6 mai), à la fois par le président Sarkozy, candidat à sa succession, et par son adversaire socialiste, François Hollande.
« Je ne veux pas croire que quiconque essaiera d’instrumentaliser un malheur. Je ne veux même pas l’imaginer », a déclaré François Hollande, favori des sondages, qui a annulé ses meetings, mais restait très présent dans les médias.
Mais le centriste François Bayrou et le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon ont brisé ce front commun en affirmant mardi poursuivre leur campagne, au nom de la lutte contre l’intolérance ou de la résistance face à la haine et à la violence.
Devant le collège Ozar Hatorah qui doit rouvrir mercredi, des dizaines de bougies ont été allumées et des bouquets de fleurs déposés contre le mur d’enceinte. Selon la tradition juive, les corps des quatre personnes tuées, rendus dès l’après-midi aux familles, avaient été veillés toute la nuit.
AFP