Pressé par les pays donateurs, le gouvernement du Malawi a annoncé jeudi qu’il envisageait notamment une dépénalisation de l’homosexualité. « Compte tenu des sentiments du public et en réponse à l’opinion publique au sujet de certaines lois, le gouvernement souhaite annoncer à la nation du Malawi qu’il soumet les lois concernées à la Commission des lois pour examen », a déclaré dans un communiqué le ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, Ephraim Chiume.
Outre les lois sur l’homosexualité, le ministre a cité les lois restreignant la liberté de la presse, la disposition autorisant la police à des perquisitions sans mandat et celle qui interdit aux citoyens de poursuivre l’Etat.
Comme 38 pays d’Afrique, le Malawi interdit l’homosexualité, son code pénal la classifiant sous la rubrique « pratiques indécentes et actes contre nature », et la sodomie est passible d’une peine de 14 ans de prison.
Cette annonce vient alors que la pression de la communauté internationale s’accroît sur le fort peu démocratique pouvoir malawite, qui tente d’éviter la banqueroute.
Le président Barack Obama a appelé mardi à mettre la discrimination contre les homosexuels au coeur de la diplomatie américaine, sans aller toutefois jusqu’à menacer de couper l’aide internationale aux pays qui s’en rendraient coupables comme l’a fait la Grande-Bretagne.
Le Premier ministre David Cameron a menacé d’exclure des programmes d’aide britanniques les pays qui ne reconnaissent pas les droits des homosexuels. La Grande-Bretagne, en froid avec son ancien protectorat, a déjà suspendu son assistance en juillet en raison de l’échec du Malawi à « répondre aux inquiétudes du Royaume-Uni en matière de gestion économique et de gouvernance ».
L’Union européenne, l’un des principaux bailleurs de fonds, a parallèlement exprimé des inquiétudes sur la répression de l’homosexualité dans le pays et appelé à des réformes, notamment sur la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté de réunion et le respect des droits des minorités.
Le club des principaux bailleurs de fonds a encore exhorté jeudi le gouvernement à « répondre aux préoccupations économiques et non économiques » soulevés par les différents donateurs.
Le Malawi s’était attiré les foudres de la communauté internationale en 2010 après la condamnation à quatorze ans de prison d’un couple d’homosexuels qui s’étaient symboliquement mariés.
Sous la pression, le président Bingu wa Mutharika les avait graciés, alors qu’ils avaient déjà passé cinq mois sous les barreaux. Les deux jeunes hommes avaient finalement annoncé leur séparation un mois plus tard.
En mai, le président malawite a comparés les homosexuels à des chiens, et la télévision publique a ces derniers jours péjorativement traité de « Gay Parade » les manifestations antigouvernementales qui ont tourné à l’émeute en juillet, faisant 19 morts.
La répression de l’homosexualité au Malawi complique la lutte contre le virus VIH, alors que le taux de prévalence est de 14% dans le pays.
La situation économique y est préoccupante, et la vie des 13 millions de malawites est perturbée par de fréquentes pénuries de devises et de carburant.
Outre les lois sur l’homosexualité, le ministre a cité les lois restreignant la liberté de la presse, la disposition autorisant la police à des perquisitions sans mandat et celle qui interdit aux citoyens de poursuivre l’Etat.
Comme 38 pays d’Afrique, le Malawi interdit l’homosexualité, son code pénal la classifiant sous la rubrique « pratiques indécentes et actes contre nature », et la sodomie est passible d’une peine de 14 ans de prison.
Cette annonce vient alors que la pression de la communauté internationale s’accroît sur le fort peu démocratique pouvoir malawite, qui tente d’éviter la banqueroute.
Le président Barack Obama a appelé mardi à mettre la discrimination contre les homosexuels au coeur de la diplomatie américaine, sans aller toutefois jusqu’à menacer de couper l’aide internationale aux pays qui s’en rendraient coupables comme l’a fait la Grande-Bretagne.
Le Premier ministre David Cameron a menacé d’exclure des programmes d’aide britanniques les pays qui ne reconnaissent pas les droits des homosexuels. La Grande-Bretagne, en froid avec son ancien protectorat, a déjà suspendu son assistance en juillet en raison de l’échec du Malawi à « répondre aux inquiétudes du Royaume-Uni en matière de gestion économique et de gouvernance ».
L’Union européenne, l’un des principaux bailleurs de fonds, a parallèlement exprimé des inquiétudes sur la répression de l’homosexualité dans le pays et appelé à des réformes, notamment sur la liberté de la presse, la liberté d’expression, la liberté de réunion et le respect des droits des minorités.
Le club des principaux bailleurs de fonds a encore exhorté jeudi le gouvernement à « répondre aux préoccupations économiques et non économiques » soulevés par les différents donateurs.
Le Malawi s’était attiré les foudres de la communauté internationale en 2010 après la condamnation à quatorze ans de prison d’un couple d’homosexuels qui s’étaient symboliquement mariés.
Sous la pression, le président Bingu wa Mutharika les avait graciés, alors qu’ils avaient déjà passé cinq mois sous les barreaux. Les deux jeunes hommes avaient finalement annoncé leur séparation un mois plus tard.
En mai, le président malawite a comparés les homosexuels à des chiens, et la télévision publique a ces derniers jours péjorativement traité de « Gay Parade » les manifestations antigouvernementales qui ont tourné à l’émeute en juillet, faisant 19 morts.
La répression de l’homosexualité au Malawi complique la lutte contre le virus VIH, alors que le taux de prévalence est de 14% dans le pays.
La situation économique y est préoccupante, et la vie des 13 millions de malawites est perturbée par de fréquentes pénuries de devises et de carburant.
AFP