
A moins, relève Moody’s, que les pressions auxquelles fait face l’Egypte pour financer ses dépenses soient allégées. Or, un tel scénario requiert une « transition politique calme », selon l’agence.
Dans l’échelle de notation de Moody’s, une note « B1 » signifie que le pays risque de ne pas pouvoir honorer ses échéances.
« La principale raison de ce déclassement est la faiblesse continue de l’économie et le fait que la situation financière (du pays) n’a cessé de s’aggraver depuis la Révolution populaire de janvier », explique Moody’s, s’inquiétant notamment de la montée des pressions budgétaires.
Moody’s pointe aussi du doigt une situation politique incertaine, « autant de choses qui ont affecté la solvabilité du pays comparé à ses pairs ».
Le 18 octobre, Standard & Poor’s, l’une des rivales de Moody’s, avait également abaissé la note de l’Egypte, évoquant déjà la dégradation des finances publiques du pays, et estimant que la transition politique avait accru les risques macro-économiques.
Le régime d’Hosni Moubarak a été renversé début 2011 par un mouvement de réforme populaire, l’armée assurant la direction du pays depuis.
Les Egyptiens doivent se rendre aux urnes à partir du 28 novembre pour élire leurs députés, et à partir du 29 janvier pour choisir leurs sénateurs, un processus qui s’étalera au total sur près de quatre mois.
AFP