Le président tunisien intérimaire, Foued Mebazaa, a salué jeudi la « mission réussie » de la Haute instance chargée de piloter les réformes politiques de l’après-Ben Ali, soulignant que la continuité de l’Etat avait été assurée en dépit de crises durant toute la période révolutionnaire. La commission de réformes, créée peu après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, a clôturé ses travaux dix jours avant l’élection d’une assemblée constituante, un scrutin historique qui referme le premier chapitre de la révolution tunisienne.
« La Haute instance a réussi dans sa mission, notamment avec la création de l’Isie (commission électorale), l’adoption d’un code électoral, la proposition de lois relatives au financement des partis politiques, au fonctionnement des associations », a déclaré M. Mebazaa lors d’une cérémonie officielle au palais du Bardo à Tunis.
Il a aussi relevé l’adoption d’un « pacte républicain » qui doit servir de socle à la future constitution. Ce pacte affirme notamment « la séparation entre les domaines politique et religieux » et refuse « toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste ».
« La Haute instance a réussi dans sa mission, notamment avec la création de l’Isie (commission électorale), l’adoption d’un code électoral, la proposition de lois relatives au financement des partis politiques, au fonctionnement des associations », a déclaré M. Mebazaa lors d’une cérémonie officielle au palais du Bardo à Tunis.
Il a aussi relevé l’adoption d’un « pacte républicain » qui doit servir de socle à la future constitution. Ce pacte affirme notamment « la séparation entre les domaines politique et religieux » et refuse « toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste ».
Créée fin février pour dessiner les contours des futures institutions de la Tunisie, la Haute instance, indépendante de l’exécutif, « a toujours eu un dialogue sérieux, parfois difficile, avec les membres du gouvernement », a encore relevé M. Mebazaa, rendant hommage à son président, le juriste Yadh Ben Achour.
Une fois l’euphorie des premiers jours de la révolution retombée, les autorités de transition ont dû gérer grogne sociale, flambées de violence et crise économique dans un climat de défiance entretenant lui-même l’instabilité.
La « Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique » n’a pas échappé aux critiques.
Au départ une commission purement technique de juristes chargés de toiletter les lois de l’ancien régime, elle s’était élargie fin février pour intégrer un conseil, composé de représentants de toutes les forces politiques et de la société civile.
Elle a essentiellement bataillé avec les deux principales formations politiques, les islamistes d’Ennahda, donnés favoris pour le scrutin, et le Parti démocratique progressiste (PDP, centre-gauche).
Ennahda a plusieurs fois claqué la porte de la Haute instance, l’accusant de prendre des décisions sans consulter tous ses membres. Néjib Chebbi du PDP a souhaité la voir disparaître « le plus tôt possible », lui reprochant de se comporter « comme un parlement élu alors que ses membres ont été désignés ».
De son côté, Yadh Ben Achour a toujours affirmé qu’il poursuivrait sa mission jusqu’au bout, parvenant généralement à arracher un accord par consensus
Une fois l’euphorie des premiers jours de la révolution retombée, les autorités de transition ont dû gérer grogne sociale, flambées de violence et crise économique dans un climat de défiance entretenant lui-même l’instabilité.
La « Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique » n’a pas échappé aux critiques.
Au départ une commission purement technique de juristes chargés de toiletter les lois de l’ancien régime, elle s’était élargie fin février pour intégrer un conseil, composé de représentants de toutes les forces politiques et de la société civile.
Elle a essentiellement bataillé avec les deux principales formations politiques, les islamistes d’Ennahda, donnés favoris pour le scrutin, et le Parti démocratique progressiste (PDP, centre-gauche).
Ennahda a plusieurs fois claqué la porte de la Haute instance, l’accusant de prendre des décisions sans consulter tous ses membres. Néjib Chebbi du PDP a souhaité la voir disparaître « le plus tôt possible », lui reprochant de se comporter « comme un parlement élu alors que ses membres ont été désignés ».
De son côté, Yadh Ben Achour a toujours affirmé qu’il poursuivrait sa mission jusqu’au bout, parvenant généralement à arracher un accord par consensus
Jeudi, il a rendu hommage au « peuple tunisien qui a montré une capacité extraordinaire à se protéger lui-même », saluant le rôle de l’armée, en présence de son chef. Le général Rachid Amar, alors chef de l’armée de terre, avait refusé de donner l’ordre de tirer sur la foule quelques jours avant la chute de Ben Ali.
« Nous sommes arrivés à l’approche d’un rendez-vous historique, décidé par les Tunisiens » après une « révolution contre le régime le plus corrompu de l’histoire de la Tunisie », a-t-il ajouté.
« Nous voulons aujourd’hui rassurer le peuple. Les institutions de l’Etat n’ont connu aucune vacance. Le gouvernement remettra ses pouvoirs entre les mains du prochain gouvernement », qui sera issu de l’assemblée constituante, a de son côté insisté le président intérimaire.
Arrivé à la tête de l’Etat après la fuite de Ben Ali, Foued Mebazaa, 78 ans, s’était porté garant de « l’autorité publique » et avait promis de tout faire pour sauvegarder les acquis de la révolution. Son mandat prendra fin après les élections et la remise du pouvoir au nouvel exécutif.
« Nous sommes arrivés à l’approche d’un rendez-vous historique, décidé par les Tunisiens » après une « révolution contre le régime le plus corrompu de l’histoire de la Tunisie », a-t-il ajouté.
« Nous voulons aujourd’hui rassurer le peuple. Les institutions de l’Etat n’ont connu aucune vacance. Le gouvernement remettra ses pouvoirs entre les mains du prochain gouvernement », qui sera issu de l’assemblée constituante, a de son côté insisté le président intérimaire.
Arrivé à la tête de l’Etat après la fuite de Ben Ali, Foued Mebazaa, 78 ans, s’était porté garant de « l’autorité publique » et avait promis de tout faire pour sauvegarder les acquis de la révolution. Son mandat prendra fin après les élections et la remise du pouvoir au nouvel exécutif.
DIASPORAS-NEWS —AFP