Le président sortant camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 29 ans, brigue un sixième mandat dimanche lors de l’élection présidentielle à un tour au Cameroun où sa réélection ne semble faire aucun doute. Après une campagne électorale qui s’est achevée dans une relative indifférence samedi, plus de 7 millions de Camerounais sont appelés à se rendre aux urnes dimanche dans plus de 24.000 bureaux de vote dans le pays et à l’étranger. Ils devraient être beaucoup moins, l’abstention s’annonçant importante et l’affichage des listes électorales ayant révélé de nombreux cas de doublons.
Le président Biya, 78 ans, a choisi la ville balnéaire de Kribi, dans le sud, sa région natale, pour la fin de sa campagne, où il a posé samedi « la première pierre » de la construction d’un port en eau profonde.
« Ensemble, nous devons travailler la main dans la main pour transformer les +grandes réalisations+ en +grandes réussites+. Et je suis évidemment disposé à continuer cette oeuvre grandiose avec vous. Mais, à la condition d?être réélu », a déclaré M. Biya.
M. Biya, dont les déplacements à l’intérieur du pays sont rares, n’a effectué que deux autres sorties pour sa campagne, à Maroua (extrême-nord) et à Douala (sud).
Son opposant historique John Fru Ndi a tenu samedi un meeting devant 500 personnes environ à Yaoundé avant de parcourir d’autres villes du pays pour achever sa tournée dans son fief de Bamenda, capitale du nord-ouest anglophone.
« Donnez-moi vos suffrages demain (dimanche). Je réorganise le pays pendant trois ans et je (le) remets à la jeunesse. J’ai 70 ans. Utilisez-moi maintenant pour résoudre vos problèmes », a déclaré M. Fru Ndi.
« Je connais la plupart des problèmes des Camerounais. Le choléra tue toujours (plus de 1.000 morts entre 2010 et 2011). Je vois comment les gens meurent en attendant l’argent de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale, sécurité sociale) où ils ont cotisé », a-t-il ajouté.
M. Fru Ndi s’en est également pris à M. Biya qu’il affronte pour la troisième fois lors d’une présidentielle.
« En 30 années (de pouvoir), M. Biya nous a toujours menti et aujourd’hui, il nous ment toujours », a-t-il lancé.
L’opposition accuse M. Biya d’avoir verrouillé le système électoral à son avantage.
Mais dans le pays, les Camerounais, davantage préoccupés par les problèmes de survie au quotidien – un habitant sur quatre vit avec moins de 1,1 euro par jour – vaquaient à leurs occupations samedi sans se soucier de l’agenda politique marqué par la multiplication des meetings de clôture de la campagne.
Le président Biya, 78 ans, a choisi la ville balnéaire de Kribi, dans le sud, sa région natale, pour la fin de sa campagne, où il a posé samedi « la première pierre » de la construction d’un port en eau profonde.
« Ensemble, nous devons travailler la main dans la main pour transformer les +grandes réalisations+ en +grandes réussites+. Et je suis évidemment disposé à continuer cette oeuvre grandiose avec vous. Mais, à la condition d?être réélu », a déclaré M. Biya.
M. Biya, dont les déplacements à l’intérieur du pays sont rares, n’a effectué que deux autres sorties pour sa campagne, à Maroua (extrême-nord) et à Douala (sud).
Son opposant historique John Fru Ndi a tenu samedi un meeting devant 500 personnes environ à Yaoundé avant de parcourir d’autres villes du pays pour achever sa tournée dans son fief de Bamenda, capitale du nord-ouest anglophone.
« Donnez-moi vos suffrages demain (dimanche). Je réorganise le pays pendant trois ans et je (le) remets à la jeunesse. J’ai 70 ans. Utilisez-moi maintenant pour résoudre vos problèmes », a déclaré M. Fru Ndi.
« Je connais la plupart des problèmes des Camerounais. Le choléra tue toujours (plus de 1.000 morts entre 2010 et 2011). Je vois comment les gens meurent en attendant l’argent de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale, sécurité sociale) où ils ont cotisé », a-t-il ajouté.
M. Fru Ndi s’en est également pris à M. Biya qu’il affronte pour la troisième fois lors d’une présidentielle.
« En 30 années (de pouvoir), M. Biya nous a toujours menti et aujourd’hui, il nous ment toujours », a-t-il lancé.
L’opposition accuse M. Biya d’avoir verrouillé le système électoral à son avantage.
Mais dans le pays, les Camerounais, davantage préoccupés par les problèmes de survie au quotidien – un habitant sur quatre vit avec moins de 1,1 euro par jour – vaquaient à leurs occupations samedi sans se soucier de l’agenda politique marqué par la multiplication des meetings de clôture de la campagne.
La distribution des cartes d’électeurs se poursuivaient timidement samedi. « En une semaine, nous n’avons pu distribuer que 600 cartes alors que nous en avons reçu 1.500 », a précisé sous couvert de l’anonymat un agent de distribution au quartier Nkolndongo à Yaoundé.
Des mesures de sécurité ont été renforcées dans les principales villes, en prévision d’éventuels troubles.
Le gouvernement a annoncé la fermeture des frontières terrestres dès vendredi jusqu’à lundi, ainsi que l’interdiction de la circulation des biens et des personnes entre les villes à partir de samedi à 18h jusqu’à dimanche soir.
Le 29 septembre, deux grenades avaient été découvertes dans un bureau Elecam (Commission électorale) à Limbé (sud-ouest), selon des journaux locaux. Des coups de feu ont été tirés le même jour par des hommes en tenue militaire depuis un pont à Douala.
Le consulat de France à Douala, la capitale économique du Cameroun, a conseillé aux Français de « se tenir éloignés » des bureaux de vote et de « limiter » leurs déplacements dimanche lors du scrutin.
Redoutant également des troubles, certains Camerounais ont décidé samedi de faire des provisions. « On ne sait pas si les choses vont bien se passer ou pas demain », explique une jeune Camerounaise, Raïssa.
En février 2008, des ruptures de stocks de nourriture et de pain avaient été enregistrées pendant les émeutes contre la vie chère et contre le projet de suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels, adopté quelques semaines plus tard.
La répression des émeutes avait coûté la vie à 40 personnes, selon un bilan officiel, au moins 139 d’après des ONG.
Des mesures de sécurité ont été renforcées dans les principales villes, en prévision d’éventuels troubles.
Le gouvernement a annoncé la fermeture des frontières terrestres dès vendredi jusqu’à lundi, ainsi que l’interdiction de la circulation des biens et des personnes entre les villes à partir de samedi à 18h jusqu’à dimanche soir.
Le 29 septembre, deux grenades avaient été découvertes dans un bureau Elecam (Commission électorale) à Limbé (sud-ouest), selon des journaux locaux. Des coups de feu ont été tirés le même jour par des hommes en tenue militaire depuis un pont à Douala.
Le consulat de France à Douala, la capitale économique du Cameroun, a conseillé aux Français de « se tenir éloignés » des bureaux de vote et de « limiter » leurs déplacements dimanche lors du scrutin.
Redoutant également des troubles, certains Camerounais ont décidé samedi de faire des provisions. « On ne sait pas si les choses vont bien se passer ou pas demain », explique une jeune Camerounaise, Raïssa.
En février 2008, des ruptures de stocks de nourriture et de pain avaient été enregistrées pendant les émeutes contre la vie chère et contre le projet de suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels, adopté quelques semaines plus tard.
La répression des émeutes avait coûté la vie à 40 personnes, selon un bilan officiel, au moins 139 d’après des ONG.
DIASPORAS-NEWS — AFP